Plainte pour maltraitance : on refuse de changer les couches d’une fillette handicapée
Après avoir retrouvé plusieurs fois sa fille dans des couches sales, la mère d'Angelica découvre que les accompagnantes spécialisées refusent de changer les couches de sa fille handicapée.
Écrit par Amina Castaignet le
Dans une école de Sainte-Geneviève-des-Bois, en Essonne, une petite fille âgée de 8 ans est atteinte du syndrome cardio-faciocutané, une maladie génétique rare. Le handicap d’Angelica l’empêche de parler, de marcher seule et d’être propre. Elle est donc sous la responsabilité de ses AESH (accompagnantes spécialisées) qui doivent l’aider dans les tâches quotidiennes et changer ses couches.
Mauvaise surprise pour la mère d’Angelica qui a reçu un appel de la directrice de l’école lui informant "Votre fille a fait caca. Est-ce qu'elle peut rester comme ça jusqu'à 16h30 ?". Elle a répondu qu’il était impossible de laisser sa fille comme ça. En la récupérant à l’école, la couche était propre mais les vêtements d’Angelica avaient été salis à cause de l’attente.
Une situation qui a fortement dérangé la maman qui fournit tout le matériel nécessaire pour s’occuper de sa fille. Chaque jour, elle prête aux AESH une table à langer, des alèses, des couches, des lingettes, du lait de toilette et des gants jetables. Mais cela faisait plusieurs jours qu’Angelica n’était plus changée en raison d’une table à langer trop petite.
Essayant de trouver une nouvelle solution pour la changer, toutes les propositions de la mère d’Angelica ont été refusées pour différents prétextes. La directrice de l'école a déclaré qu'ils ne pouvaient plus changer sa fille. Elle décide donc de poser une main courante au commissariat, en accusant l’école de maltraitance. Les AESH sont chargées d’aider dans les tâches quotidiennes les élèves en situation de handicap ce qui vaut également pour la toilette et les soins d’hygiène.
Les Éclaireuses