Pour sauver la biodiversité, le patron des chasseurs propose de tuer les chats à 300m des habitations
Écrit par Cyrile Pocreau le
Afin d’améliorer la biodiversité, le 3 mai dernier, lors d’un live pour un e-magazine mensuel de chasse, Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs a déclaré vouloir tuer les chats à plus de 300 mètres des habitations.
En effet, « le chat est en train de détruire la biodiversité… » a-t-il déclaré. « Un piégeage à plus de 300 mètres de toute habitation, ce serait une bonne chose ».
« Je ne le sens pas. On le voit bien. On est attaqué de toute part, on nous reproche la chasse, on nous reproche la corrida, on nous reproche les combats de coqs, on nous reproche plein de choses alors maintenant, si on piège les chats, je ne vous dis pas à quoi ça va ressembler… »
Des déclarations extrêmes qui, comme il l’avait prédit, ne sont pas passées inaperçues sur les réseaux sociaux. Les internautes n’ont d’ailleurs pas hésité à qualifier le patron des chasseurs « d’idiot » ou encore de « cinglé ». Une pétition a même été lancée pour faire sanctionner les propos de Willy Schraen. Une réaction prévisible, d’autant plus quand on sait que le pays compte plus de 16 millions de chats.
Le journaliste Hugo Clément a également répondu à la proposition de Willy Schraen : « Certes, les chats sont un problème pour certaines espèces d’oiseaux. C’est pour cela que les associations demandent de limiter leur nombre en les stérilisant massivement. Mais mettre le recul de la biodiversité sur le dos des chats est particulièrement cocasse venant de l’espèce humaine et plus particulièrement de la fédération nationale de chasse qui continue de défendre l’abattage d’espèces d’oiseaux menacés. »
Ne partageant pas son envie de tuer les chats, la Ligue de protection des oiseaux a elle aussi répondu en estimant quand même que les attaques de chats sont en effet responsables de 25% de la baisse du nombre de passereaux dans les campagnes et de la mort de 75 000 millions d’oiseaux en France.
Au niveau international, ce serait plus de 63 espèces d’animaux qui auraient disparu à cause des chats.
Une déclaration qui reste, cependant, quand même bien extrême pour nos amis les chats.
Les Éclaireuses