Saga de l’été, épisode 4 : Être tête en l’air m’a permis de trouver l’homme de ma vie
Tout l'été, nous vous avons proposé, chaque semaine, une histoire inédite dans notre newsletter. Ces histoires, un poil cocasses, un poil spicy, étaient idéales pour nous accompagner sur notre transat pendant nos cessions bronzette. Mais maintenant que l'été est fini, on a décidé de vous les servir sur un plateau pour toutes celles et ceux qui auraient raté l'info. Petit rattrapage de ce que vous avez raté cet été !
Écrit par Juliette Gour le
J’ai toujours été tête en l’air… Je ne pensais pas, en revanche, que cela changerait ma vie à jamais. Pour vous donner une idée de ma personnalité, je passe ma vie à rebrousser chemin parce que j’ai oublié quelque chose. Parfois, c’est mon téléphone que je laisse au bureau. Parfois, ce sont les clés de chez moi que j’oublie sur ma porte (ce qui me vaut des notes de serrurier monstrueuses). Parfois, c’est carrément mon sac que je laisse dans un Uber.
En bref, je suis tête en l’air. En réalité, je préfère dire que j’ai la tête tellement pleine que j’ai du mal à penser aux petites choses du quotidien. Même si ce petit aspect de ma personnalité a tendance à me mettre des bâtons dans les roues, je l’accepte assez bien et vis les choses avec beaucoup de légèreté.
J’ai heureusement beaucoup de chance dans mon malheur, j’arrive toujours à retrouver ce que je perds ou je me souviens toujours de l’endroit où j’ai oublié les choses. Tête en l’air donc, mais avec une tête bien faite.
Il y a cependant une fois où j’ai bel et bien cru avoir vraiment perdu quelque chose, mais la soirée a pris une tournure si inattendue que ma vie en a été chamboulée à tout jamais.
C’était il y a quelques mois, le soir après le travail. Nous avions décidé d’aller prendre un verre entre collègues après une journée un peu épuisante. Un heureux hasard avait voulu qu’un bingo apéro soit organisé à quelques pas du bureau. Nous avions décidé d’un commun accord d’y aller en Vélib’ car, malgré un mois de novembre bien entamé, la météo était plutôt clémente.
Nous avons donc enfourché nos bolides et pris la route vers le bar que nous avions sélectionné. On a garé nos vélos, on s’est installés dans le bar, et on a commencé à jouer gaiement au bingo.
N’ayant pas la main très chanceuse et lassée par l’accumulation des parties perdues, j’ai jeté un œil distrait à mon téléphone. L’icône Messenger affichait une notification que je m’empressais de consulter. C’était le message d’un inconnu :
"Hello Emma. Tu dois être paniquée, mais ne t’en fais pas, j’ai retrouvé ton ordinateur. Je le garde précieusement avec moi. Écris-moi pour qu’on puisse convenir d’un rendez-vous pour que je te le rende."
À la lecture du message, mon sang n’a fait qu’un tour. En effet, je n’avais pas mon ordinateur avec moi, je l’avais laissé dans le panier de mon Vélib’ sans même m’en rendre compte. Mon calme olympien naturel a finalement laissé place à la panique. Comment allais-je expliquer à mes boss que j’avais perdu mon ordinateur professionnel ? Comment pouvais-je être sûre que cet homme était un honnête homme ? Est-ce que ce n’était pas un piège pour m’enlever… ou pire ?
Si je n’arrivais plus à faire le tri dans mes idées, mes collègues, elles, semblaient beaucoup plus rassurées que moi. Sur leurs conseils, j’envoyai un, deux, trois messages à ce brave garçon. Ce dernier ne faisait rien d’autre que briller par son silence.
Heureusement, au bout d’une heure, je reçus finalement une réponse :
"Désolé, j’étais au cinéma. Est-ce que tu penses avoir le temps ce soir pour récupérer ton ordinateur ?".
Ni une ni deux, je lui ai répondu que j’étais évidemment disponible et lui donnai l’adresse du bar où nous nous trouvions avec mes amies.
"Très bien, je me dépêche".
À partir de ce message, une attente qui m’a paru interminable a débuté. Après ce qu’il m’a semblé une éternité, j’ai aperçu quelqu’un entrer dans le bar. C’était un garçon, il était grand (plutôt beau) et il tenait mon tote bag. Bonne pioche, il s’agissait bel et bien de mon sauveur.
Sans même réfléchir, je me suis jetée sur lui et j’ai récupéré mon sac. Ce que je n’avais pas prévu en revanche, c’est l’effet que ses yeux auraient sur moi. Dès que nos regards se sont croisés, je me suis sentie comme hypnotisée.
Ce n’était peut-être pas un chevalier en collants sur son cheval blanc, mais c’était mon sauveur sur son beau Vélib’ parisien.
À partir de ce jour, on ne s’est plus quittés. Comme quoi, le destin fait parfois bien les choses et l’amour peut nous tomber dessus à n’importe quel moment, même lorsque l’on est maladivement tête en l’air.
[stack_newsletter]
Vous avez aussi des histoires croustillantes à nous partager ? N'hésitez pas à nous écrire ICI !