Pourquoi faut-il désactiver la fonction “snooze” de notre réveil ?

Le temps des "je peux traîner au lit encore dix minutes" est révolu. La fonction "snooze" de notre réveil ne nous procure, en vérité, rien de bon... On vous explique pourquoi.

Écrit par Marie Ordioni le

Nous voilà en train de faire un énième merveilleux rêve... Improbable. Mais on s'en fout, puisque c'est un rêve. On profite. On savoure. On est sur notre petit nuage... Jusqu'à ce que l'alarme retentisse. BAM. Bonjour, réalité.

Notre réveil est certainement la chose que nous détestons le plus en ce bas monde. En plus d'être un briseur de songe, il nous rappelle que le train-train quotidien existe, et que notre vie ne peut malheureusement pas se résumer à notre couette et nos oreillers... Quel enfer.

Alors on gratte le peu de temps que l'on peut gratter en plus. Secondes, minutes... Tout est bon à prendre. La précieuse fonction "snooze" de notre smartphone est là pour nous aider à traîner, un matin de plus.

Malheureusement, nous ferions mieux de nous séparer de ce fidèle allié. D'après une étude menée par les chercheurs de l'Université Notre Dame aux États-Unis, et relayée par la revue Sleep et le magazine Le Point, il peut être néfaste pour notre santé.

La fonction "snooze", c'est quoi ?

On la connaît absolument tous. On l'utilise, pour la plupart d'entre nous. Pourtant, on ne sait souvent pas comment elle s'appelle. Le "snooze" est en fait la fonction qui nous permet de remettre notre réveil à cinq, dix, quinze... minutes plus tard. Sans avoir à trifouiller notre réveil, ou déverrouiller notre téléphone. En bref, elle est le plus rapide raccourci vers ce que nous savons faire de mieux : procrastiner. Pas étonnant que tout le monde use et abuse d'elle...

De très mauvais effets sur notre santé

Pour étudier les effets du "snooze", les chercheurs ont en fait demandé à 450 adultes ayant un emploi à temps plein de répondre à des sondages tous les jours, ainsi qu'à un questionnaire. "Les réactions de stress se produisent via le système nerveux sympathique (SNS) plus rapide, ce qui entraîne des changements tels que l'augmentation de la fréquence cardiaque et le ralentissement du système hypothalamo-hypophyso-surrénalien, ce qui entraîne une augmentation du cortisol, l'hormone du stress. (...) C'est la même hormone qui naturellement augmente après le réveil naturel. Les alarmes qui peuvent réveiller les individus provoquent une réaction de stress dans les deux systèmes", explique l'enquête.

Non seulement le réveil, dans son plus simple appareil, agresse, mais en plus, il est ici répété. "Si alarmer votre cœur, littéralement, n'était pas assez grave, l'utilisation de la fonction de répétition signifie que vous infligerez à plusieurs reprises cette agression cardiovasculaire encore et encore dans un court laps de temps", conclut-elle. À savoir que, lorsque nous interrompons notre réveil pour le repousser quelques minutes plus tard, nous n'avons absolument pas le temps de nous rendormir qu'il est à nouveau secoué par une nouvelle sonnerie. Un geste très mauvais pour notre santé physique et mentale, se traduisant après coup par de la fatigue, un état de somnolence et de la vulnérabilité. Promis, maintenant, on se lève du premier coup et du bon pied...

Enjoy,
Les Éclaireuses

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