‘Tenue décente exigée’ : Emmanuel Macron opposé au crop top à l’école

Dans une interview accordée au magazine Elle, Emmanuel Macron aborde les féminicides, les inégalités salariales... et fait part de son opposition au port du crop top à l’école. Un avis qui n'est pas partagé par tous les membres du gouvernement.

Écrit par Elodie Josserand le

Ce petit bout de tissu particulièrement populaire chez les jeunes filles fait à nouveau polémique après qu'Emmanuel Macron a donné son avis sur le port à l’école de ce tee-shirt coupé au nombril.

Dans une interview accordée à l'hebdomadaire Elle, le président s’est revendiqué comme étant féministe mais a estimé que le crop top n’était pas une tenue appropriée pour le cadre scolaire : "À l’école, je suis plutôt 'tenue décente exigée', aussi bien pour les filles que pour les garçons. Tout ce qui vous renvoie à une identité, une volonté de choquer ou d’exister n’a pas sa place à l’école. On peut tenir compte de la part de fantaisie d’un ado et tenir bon sur certains principes".

Des propos qui font écho à l'exigence d'une "tenue républicaine"

Ces propos ont rapidement fait écho à ceux tenus par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, lors de la rentrée scolaire dernière, qui avait fait du crop top une véritable ligne rouge à ne pas franchir au sein du milieu scolaire. À tel point que des collégiennes et des lycéennes avaient fait du 14 septembre dernier la journée mettant à l'honneur la liberté vestimentaire et s’étaient habillées à leur guise pour aller en cours. "Il suffit de s’habiller normalement et tout ira bien", avait rétorqué le ministre, prônant une "tenue républicaine".

Une opposition au sein du gouvernement

En septembre dernier, la ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno, avait répondu que "en France, chacun est libre de s'habiller comme il le veut", soulignant que "les femmes ont mis des siècles à pouvoir s'affranchir de codes vestimentaires". Tandis que Marlène Schiappa, sa prédécesseure devenue ministre déléguée à la Citoyenneté, avait défendu les adolescentes réunies derrière le mouvement #lundi14septembre : "Des jeunes filles ont décidé spontanément partout en France de porter jupes, décolletés, crop top ou maquillage pour affirmer leur liberté face aux jugements et actes sexistes. En tant que mère, je les soutiens avec sororité et admiration."

Si la question du crop top a été grandement politisée ces derniers mois, il appartient aujourd'hui à chaque établissement scolaire de décider dans son règlement intérieur du choix des tenues autorisées pour ses élèves.

Les Éclaireuses

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