Sur TikTok, cette jeune femme glamourise le mode de vie traditionnel des femmes aux foyer
Que diriez-vous de faire un saut dans le temps et de retrouver la vie qu'avaient nos grands-mères ? Sur TikTok, elles sont de plus en plus à prôner le retour d'un mode de vie plus traditionnel et Alexia Delarosa fait partie de ces femmes au foyer 2.0 qui glamourisent leur quotidien de femme d'intérieur.
Écrit par Juliette Gour le
Si la tendance est à l'émancipation des femmes, il semblerait que certaines aient décidé de faire de la résistance (ou bien de faire comme elles l'entendent). Sur les réseaux sociaux, on voit de plus en plus de femmes prôner la tendance du Tradwife, soit le retour d'un mode de vie plus traditionnel, ultra genré, où les femmes restent à la maison pour s'occuper des enfants, pendant que les pères (et époux) vont travailler pour subvenir aux besoins financiers du foyer.
Si les jeunes femmes qui adoptent ce genre de quotidien semblent de plus en plus nombreuses, c'est surtout parce qu'elles se mettent en scène dans des vidéos (sur TikTok et/ou Instagram) pour prouver au monde entier à quel point leur quotidien est exceptionnel. Alexia Delarosa, 29 ans, est l'une de ces épouses comblées. Son quotidien est rythmé par la préparation des repas (toujours spectaculaires) et le bichonnage de ses deux enfants. Un quotidien qui répond parfaitement aux normes des années 50 mais qui détonne, surtout dans un monde où les femmes sont encore obligées de lutter pour faire valoir leurs droits.
Sur la scène féministe, deux clans s'affrontent : celles qui s'offusquent de voir des femmes si peu solidaires au mouvement d'émancipations alors que d'autres prônent la tolérance et partent du principe que la liberté d'une femme réside dans le fait de pouvoir être ce quelle veulent, femme au foyer, cheffe d'entreprise (et même les deux à la fois).
Un retour à la tradition motivé par un schéma familial idéal
Interrogée sur les raisons qui l'on motivée à changer totalement son mode de vie après son mariage, Alexia Delarosa a expliqué que son envie de dédier son quotidien à ses enfants était avant tout motivée par son expérience personnelle. La jeune femme a avoué s'être sentie particulièrement négligée pendant son enfance car sa mère n'a pas été suffisamment présente pour elle. La raison de cette absence était avant tout professionnelle. Si aujourd'hui, il est toujours difficile pour une femme d'avoir une carrière et une vie de famille, ce n'était pas non plus une mince affaire il y a 30 ans (c'était peut-être même pire).
C'est pour combler cette absence et ne pas reproduire le même schéma éducatif qu'elle a connu enfant que la jeune femme a décidé d'opérer un tournant à 180°. Son époux partage le même point de vue que lui sur la question du schéma familial idéal. Pour le couple Delarosa, une femme doit rester à la maison pour s'occuper du foyer et un homme doit travailler pour répondre aux besoins de sa famille. Ce rythme de vie loin d'être moderne semble pourtant combler la petite famille.
Des vidéos qui permettent de mettre en lumière le rythme quotidien des mères au foyer
S'il est vrai que les vidéos, très mises en scène, ont plus des airs de scènes coupées d'une série Disney que de vrais brèves de vie, elles ont au moins le mérite de mettre en lumière le quotidien des mères au foyer. Ces dernières ont des quotidiens très chargés, ponctués par les tâches ménagères et les besoins des enfants.
Les vidéos ne sont certes pas une ode à la modernité, mais elles permettent de rendre justice à toutes ces femmes qui font le choix de rester à la maison pour s'assurer du bon fonctionnement du foyer. Au-delà même du choix de vie, il semble essentiel pour les jeunes femmes appartenant au mouvement Tradwife de faire comprendre au netizen qu'être mère au foyer est un travail à plein temps et qu'il faut arrêter de minimiser cette condition. Si les réactions des internautes peuvent être particulièrement violentes, la popularité de ce genre de contenu prouve qu'il y a un réel intérêt pour cette tendance qui questionne la notion de schéma familial.
Enjoy,
Les Éclaireuses