Une femme sur deux a déjà été agressée cette année à cause de sa tenue vestimentaire
Libre de pouvoir porter ce que l'on veut ? Apparemment non. Selon une récente étude, 1 femme sur 2 a déjà été agressée cette année. Pour cause : la tenue vestimentaire.
Écrit par Elsa Lauron le
Ils parlent tous comme des animaux...
De toutes les tenues, ça parle mal.
2020, on ne sait pas ce qu'il te faut, mais on est bien plus que des animaux.
On est toutes passée par là, cette réflexion du matin, quand on doit choisir notre look du jour. Est-ce que cette jupe est trop courte et va attirer des regards malsains ? Est-ce que ce pantalon n'est pas trop moulant ?
Car oui, en 2020, on n'est toujours pas libres de s'habiller comme on le veut. Alors que dans les écoles, on demande aux jeunes filles d'adopter une tenue républicaine et normale, dans le métro et au bureau, est-ce que l'on doit aussi se retenir de porter notre look préféré pour ne pas froisser ces messieurs ?
Finalement, c'est impossible. Car 84% des femmes de 18 à 30 ans jugent très compliqué de réussir à donner une définition de ladite "tenue correcte exigée", contre 62% des hommes...
Selon une étude réalisée par OpinionWay pour le 20minutes, les femmes ne se sentent pas libres. 695 femmes âgées entre 18 à 30 ans ont été interrogées pour ce sondage. Parmi elles, 69% avouent s'être empêchées au moins une fois, au cours des 12 derniers mois, de porter une tenue afin d'éviter les remarques ou agressions sexistes.
Si le constat est assez choquant comme ça, il ne s'arrête pas là. 42% des femmes interrogées révèlent avoir été au moins une fois victimes d'agressions à cause d'un vêtement jugé "trop sexy", 17% avouent l'avoir subi plusieurs fois.
83% des femmes sondées avouent avoir été cible de commentaires déplacés et sifflements au cours des 12 derniers mois, et 67% révèlent y être confrontées régulièrement...
C'est alarmant, et pourtant... Le harcèlement de rue n'est pas suffisamment au cœur des discussions. Car non, ce n'est pas un acte à prendre à la légère, ce n'est pas une expérience à banaliser, c'est une agression qui doit être systématiquement condamnée !
Car lorsqu'on est victime de harcèlement, c'est notre confiance en nous et notre liberté qui sont touchées.
Et rappelons-le, notre manière de nous habiller n'est pas constitutive d'un consentement.
Les Éclaireuses