Zara dans la tourmente, est accusée par les internautes de se moquer des victimes palestiniennes

C'est la nouvelle campagne de la marque espagnole qui fait polémique sur les réseaux sociaux. Dans la série photos dévoilé par Zara, on peut voir ce qui semble être un mannequin enroulé dans un linceul blanc, qui selon certains internautes est directement lié à la situation à Gaza.

Écrit par Andreia Simoes le

La marque espagnole de prêt-à-porter Zara, souvent pointée du doigt, se retrouve une nouvelle fois au cœur d'une polémique à l'échelle mondiale. Cette fois-ci, c'est sa dernière campagne en date qui embrase la toile. Baptisée Zara Atelier Collection 04_The Jacket, les clichés révélés le 8 décembre dernier ont déclenché une vague d'indignation sur les réseaux, accusant le géant de la fast fashion de se moquer des victimes palestiniennes des récents bombardements à Gaza.

Une série photo qui interroge

Lancée comme une "édition limitée célébrant l'engagement envers l'artisanat et la passion pour l'expression artistique" selon les dires de la marquecette nouvelle collection met en avant Kristen McMenamy, une mannequin américaine de 58 ans. Cependant, ce n'est pas le côté très exclusif de la collection qui attire l'attention, mais plutôt les visuels qui l'accompagnent.

Zara

Les photographies de la campagne dépeignent Kristen McMenamy évoluant dans un environnement de ruines, entourée de mannequins recouverts de poussière et enveloppés dans des bâches ou des tissus blancs. Mais une photo en particulier attire l'attention et fait enfler la polémique. On peut y voir la top portant sur son épaule un de ces mannequins sous un drap blanc, évoquant pour certains un corps enveloppé dans un linceul funéraire.

Les réseaux sociaux se sont enflammés face à ces images, générant des appels au boycott de Zara. La comparaison entre les tenues des modèles et les vêtements funéraires traditionnels musulmans a été particulièrement choquante pour de nombreux internautes, ajoutant une dimension culturelle et religieuse à la controverse.

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La réponse de Zara ne s'est pas fait attendre

Habitué des polémiques, Zara a rapidement réagi en expliquant que les photos de la campagne avaient été prises en septembre dernier, bien avant les récents événements à Gaza. La marque a souligné que la collection avait pour objectif de célébrer l'engagement envers l'artisanat et l'expression artistique, n'ayant nullement l'intention de se moquer des tragédies en cours dans la région du Moyen-Orient.

Des répercussions à travers le globe 

Au-delà des frontières des réseaux sociaux, la controverse a pris une dimension internationale. Des artistes, des journaux, et des chaînes de télévision dans le monde arabe ont réagi, amplifiant la portée du débat. La question de savoir si Zara a délibérément reproduit la destruction de Gaza à des fins promotionnelles continue de susciter des interrogations.

La chaîne de télévision émiratie Al Arabiya s'est interrogée sur son site Internet : "Zara s'est-elle moquée des victimes de Gaza ?" Des artistes arabes ont également rejoint la campagne de dénonciation, soulignant le caractère potentiellement offensant des images. La presse économique, comme le Tunisian Business News, a également relayé la "vague de colère, de dégoût et d'indignation" qui déferle sur le monde arabe.

Malgré les explications de la marque, les internautes ne décolèrent pas. Cette affaire soulève des questions plus larges sur la sensibilité des marques envers les tragédies mondiales et les limites de l'expression artistique dans le contexte de la promotion commerciale. 

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