5 tendances repérées au défilé Courrèges printemps-été 2024

Super déstructure, éclosion de nouvelles coupes, échancrés et taillades... Il s'en passe des choses sur la planète Courrèges. Embarquement immédiat vers 5 nouvelles tendances extras.

Écrit par Téa Antonietti le

Ce mercredi 27 septembre, alors en plein milieu d'une fashion week Parisienne chargée en rendez-vous, Courrèges fait sa rentrée des classes. Mais comme la reprise traduit une envie d'y aller à reculons - l'automne instaurant un climat ennuyeux - Nicolas Di Felice change les règles du jeu. La veille du défilé, la griffe française partageait sur ses réseaux sociaux un trailer dévoilant son save the date, d'abord caché, puis décelable sous une plaque d'argile dont le craquelé digne d'un déclencheur ASMR nous annonçait une collection éthérée.  

Conviés dans un huis clos spacieux, les invités sont d'abord plongés dans le noir... Et d'un instant à l'autre, « la lumière fut ». Un immense carré blanc nous offre une page blanche clarifiant nos esprits instantanément. Sa composition en argile nous intrigue par sa fragilité d'une légèreté aux vertus libératrices. On comprend que Nicolas Di Felice nous expédie sur la Lune en l'espace de 7 minutes 47. Première silhouette, on voit s'élancer l'étoile montante du mannequinat, Loli Bahia, dans une chemise où les coutures chantent la déstructure... 41 silhouettes plus tard, on a atterri sur la planète Courrèges pour une reprise lunaire qui nous promet des tendances hors pair. Sans plus tarder, on vous déniche 5 tendances repérées dans la collection Courrèges printemps-été 2024. 

Pour Nicolas Di Felice, la chemise ample est déstructurée

La rentrée est démotivée, indésirée, sans la moindre volonté… Pour y remédier, on manifeste la paresse et on enjolive notre dé envie. Est appelée à la barre de notre procès contre une bureaucratie à l’excès : la chemise. Complice trop côtoyée par la vie de bureau désenchantée, on s’en empare pour qu’elle nous donne moins le cafard. Pour cela, Nicolas Di Felice s’empresse de la réinventer. Déstructure jusqu’à l’usure, la chemise est large, elle bâille comme nous au travail et s’éparpille comme une tonne de documents en pile. On l’adore pour son look plus que jamais authentique… Et c’est un dialogue de paresseux qui s’installe entre elle et nos yeux.

Crédits : Luxe.net

Est introduite en cette Paris fashion week : la jupe tulipe 

La minijupe, c’est un va-et-vient infini de oui et non. Si elle fait un retour culotté ces dernières années, Courrèges lui attribue son vinyle iconique pour une intensité démesurée. Sur le catwalk en argile tracé, les silhouettes dessinent un carré aux bords arrondis. Ce choix d’un contour résolument féminin, - aussi rassurant qu’hypnotisant - s’esquisse à son tour sur des jupes à la fente audacieuse. L’arrondi rappelant les pétales d’une tulipe allongée nous pousse de longues jambes en tige. Une pièce en pleine éclosion mode que la fashion sphère ne va pas tarder à aller butiner.

Crédits : Luxe.net

L'ultra échancré est carrément assumé  

Si on voit défiler de longs manteaux boutonnés jusqu'au cou, à l'allure impériale, dont les tons sable rappellent la science-fiction (on croirait "Dune"), un échancré se devine un peu plus tard. Une première invitation à dévoiler la peau est présagée par des cardigans aux boutons virevoltants, puis robes et pantalons à la sage allure prennent de l'aplomb une fois de profil. Totalement fendus sur le côté, seules des sangles retiennent une subtile nudité. Enfin, de larges sweats à capuche voient leur décolleté plonger jusqu'en bas du nombril. Confort ? Oui. Sensuel ? Aussi. 

Crédits : Luxe.net

On assiste à une débandade de fashion taillades 

Si l’usage des taillades à la Renaissance était purement superficiel, visant à montrer ses vastes et coûteuses couches de vêtements, la femme Courrèges préfère dévoiler sa sensualité. Inattendue, audacieuse, charnelle. On dénude des parties du corps qu’on ne s’attend pas à voir. Le haut des genoux, le centre du ventre. Notre regard se pose sur cette dernière taillade. Du nombril jusqu’au milieu de la poitrine, cette découpe ovale nous questionne… Serait-ce le passage d’une flèche de l’ennemi l’ayant transpercée dans une vie antérieure ? La femme Courrèges est pleine de mystères et ses taillades attisent notre curiosité.

Crédits : Luxe.net

En 2023 a lieu le triomphe du longiligne minimaliste

En cette fin d’année, le tissu nous invite à danser. Subtilement en mouvement, des robes longilignes font promener leur volume éthéré à chaque pas élancé. Les silhouettes virevoltent dans des pièces au tombé léger, où chaque pas donne l’impression de foulées paresseuses ralenties par la gravité. Fidèle à elle-même, la femme Courrèges est partisane d’un vestiaire minimaliste, sombre comme immaculé, et choisit le clair-obscur comme figure de style.

Crédits : Luxe.net

Si cette saison s'annonce minimaliste, les coupes ne sont pas moins audacieuses et répondent au rythme de vie effréné que la femme Courrèges doit affronter. On s'échappe avec elle et on retient 5 tendances (au moins) dont l'allure aussi légère que déterminée nous convainc de revenir sur Terre avec un look d'enfer ! 

Découvrez toute l'actualité mode ! 

À lire aussi