Jacquemus “La Casa” : cet accessoire que l’on retient du défilé évènement à Capri

Ce début juin, à quelques jours de la Fashion week masculine, Jacquemus prenait le large en Italie pour souffler ses 15 bougies. Mêlant pop culture, couture et architecture, le créateur sudiste s’est offert la villa Malaparte comme lieu de défilé suspendu.

Écrit par Téa Antonietti le

47 looks matures et épurés, glamours et géométriques, s’élancent devant 40 invités, en intimité. Spotted à bord d’un bateau à coque témoin d’une Dolce Vita extravagante : Dua Lipa, Adèle Exarchopoulos, Gwyneth Paltrow et Kim Jennie des Blackpink. Toutes naviguent avec charisme, avant de monter les marches en brique de la villa Malaparte. Sur le toit de cet édifice mythique qui a vu autrefois une cultissime Brigitte Bardot faire les 100 pas dans Le Mépris, Jacquemus donnait le clap à ses silhouettes cinématographiques. Lignes sculpturales, épaules pyramidales, robes triangulaires, rayures sixties et zébrées… Le défilé La Casa se calque à une esthétique tant moderne que nostalgique. Zoom sur les allures remarquables et les objets de désir du show.  

Myriade de looks magnétiques pour un défilé emblématique 

Au menu ? Triomphe du monochrome, palette de couleurs gourmande, du bleu ciel au jaune beurre, subtilité du drapé ajusté mais aussi rigidité dramatique de pièces géométriques. Sur le catwalk, les mannequins déploient leur jeu d’acteur, ouvert par Anok Yai en peignoir de soirée inspiré de B.B, fermé par Jennie dans une petite robe noire au dos nu échancré. 

Côté invités 5 étoiles, Laetitia Casta aborde un décolleté vertigineux digne d’une diva du cinéma, Dua Lipa s’élance dans une robe fluide translucide, perle de la Méditerranée, et Gwyneth Paltrow excelle dans un tailleur au col triangulaire XXL, théâtral à souhait. Le look qui a attiré notre attention ? La robe immaculée de Tina Kunakey, tantôt maillot de bain, tantôt robe de soirée, est divinement fluide et gracieuse de douceur. Soit une simplicité à la quintessence du chic qui métamorphose la it-girl en néo déesse.

Le foulard fichu sixties, nouvel objet de désir en vue 

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Si à chacun de ses défilés, Jacquemus nous a habitués à décliner son imaginaire sculptural en accessoires ultra-désirables, un ultime objet de désir ajoute du caractère aux silhouettes. Introduction au foulard fichu immaculé, vissé sur la tête, ou le come-back de l’accessoire incontournable des figures féminines des années 60. Au cinéma, de Catherine Deneuve à Brigitte Bardot qui inspire le défilé du créateur méditerranéen, le fichu séduit les it-girls originelles. 

Dramatique à souhait, idéal pour une virée en décapotable le long d’une corniche, le fichu est niche. Démocratisé kitsch dans les décennies qui suivent, entrelacé à une utilisation senior de babushkas (grand-mère en russe) aux motifs triviaux, il est remis au goût du jour par les cool girls en vogue. Hailey Bieber opte pour le foulard léopard qu’elle noue à sa casquette et Kendall Jenner l’arbore avec un imprimé bandana. Chez Jacquemus, Deva Cassel porte gracieusement le fichu dans un look immaculé, endossant le rôle d’une diva dramatiquement charismatique en société le temps du défilé. 

Entre la mode vertigineuse des années 60 et sa sage fluidité contemporaine, il n’y a qu’un pas. Dans sa maison de rêve, Jacquemus noue l'émotion nostalgique des sixties avec une sobriété moderne, héritée d’un quiet luxury très désirable. Il en résulte un défilé scénique, des silhouettes graphiques et une aura magnétique autour de cet évènement déjà emblématique, témoin des prouesses stratégiques de la griffe française. 

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