Mode futuriste et sac composé à 99% d’air : Coperni s’envoie dans l’espace à la fashion week
Après avoir cassé Internet le temps d'une fashion week avec la robe en spray de Bella Hadid, Coperni, la griffe fondée en 2013 par Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer s'ancre en 2024 par le prisme d'une mode cosmique.
Écrit par Téa Antonietti le
Une semaine en amont de son show, prévu l'avant-dernier jour d'une fashion week forte de défilés, Coperni diffusait sur Instagram des images d'un monolithe semble-t-il égaré au beau milieu de New-York, Paris et Naoshima au Japon. Cet ovni a finalement posé bagages dans la ville lumière et s'est installé au centre du Studio 217 à Aubervilliers le temps d'un défilé.
Si au beau milieu du plus grand studio d'Europe, le sombre monolithe s'illuminait par des dalles colorées, créant une symphonie venue d'ailleurs, des silhouettes aux accents futuristes se sont élancées comme tout juste descendues d'un vaisseau spatial, en provenance d'une autre dimension cosmique résolument mode.
Après la robe spray de Bella Hadid en 2023, Coperni surprend à nouveau la fashion week de Paris.
En septembre 2023, lors de la fashion parisienne du prêt-à-porter printemps-été, alors que l'euphorie domine et que les stars en front row des défilés semblent l'emporter, la planète mode s'est arrêtée. Pour le final du défilé Coperni, Bella Hadid apparaît en culotte chair puis repart dans une robe seconde peau immaculée. Disclaimer : elle n'a rien enfilé, on lui a peint la robe directement à l'aide d'un spray. La fashion week est bouche bée et les fils d'actualité Instagram sont saturés.
Coperni est propulsé au rang de génie et leurs innovations mode qui mettent la technologie au service de l'imagination fascine. Après des escarpins fluorescents, une version du it-bag Swipe en verre puis en or massif, une fusion rafraîchissante avec Evian et une collaboration avec Puma transformant des crampons de foot en pointes de ballerines à bout carré, la marque française Coperni est à l'apogée de sa créativité.
Pour son défilé automne-hiver 2024, la mode Coperni est cosmique
Au défilé Coperni automne-hiver 2024, la mode donnait raison à la science-fiction. Si l'esthétique Sci-Fi prend ses quartiers dans la mode, Coperni s'est envoyé dans l'espace le temps d'un show, pour y introduire des looks extraterrestres absolument raffinés. Comme si les silhouettes étaient passées par une autre dimension, des accents futuristes s'imprègnent sur les pièces intemporelles aliénées.
La veste de blazer à épaules carrées, le trench-coat et le blouson de biker se transforment en bodys, offrant une allure hybride audacieuse ultramode en parfait écho à la tendance du no pants. Des robes et combinaisons immaculées aux accents minimalistes sont en fibre technique transparente, transe d'une sensualité technologique. Les escarpins à étoiles nous donnent l'impression d'avoir marché sur la Lune et le jean extra-taille basse semble extra-mode dans une dimension extraterrestre.
La petite robe bustier est recouverte d'éclats d’aluminium pour mieux capter la 5G et une robe chemise scintille de sequins holographiques venus d'ailleurs. Sur les tops et les vestes, les cols et les décolletés sont arrondis tandis que les jupes sont sphériques à l'aide de cerceaux. Les deux looks finaux forment à la suite un duo de robes fluides, une en noir et l'autre en version immaculée, dont l'arc en fourrure entourant le buste de chaque silhouette rappelle l'anneau de Saturne, véritable bijou du système Coperni.
L'innovation mode du show : le sac en aérogel à 99% d'air
Si les premières silhouettes du défilé Coperni arboraient en guise d'accessoire des pochettes sous vide et des sacs de congélation pour garder au frais un casse-croûte cosmique, l'introduction d'un nouveau it-bag a retenu l'attention...
Le nouveau it-bag cosmique développé par un chercheur de la Nasa
Après une édition en or massif et en verre qui promettait un porté chargé de style, les directeurs artistiques de Coperni, Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer, ont opté pour une version plus légère. Avec comme défi d'amener l'aérien aux sommets, les créatifs ont fait le choix d'un matériau au paroxysme de la légèreté : l'air. Coperni a une fois de plus couplé le souffle de fashion week avec le Air Swipe, sac composé d'1% de verre et de 99% d'air, rien que ça.
Conçu dans un nanomatériau développé par le professeur Ioannis Michaloudis, chercheur de la Nasa, le sac en aérogel de silice - la forme solide la plus légère du monde - ne pèse que 33 grammes. Ce n'est autre que le mannequin allemand Leon Dame, qui, après sa performance bouleversante au défilé Margiela, avait la lourde responsabilité de porter le sac le plus léger du monde.
Désormais, on ne dit plus "léger comme une plume" mais "léger comme le Air Swipe", et on dit bravo aux maestros Coperni.