Yseult : “À 80 ans, je me rendrai compte de tout ce que j’ai accompli”

Étoile filante de la chanson française, rien ne semble pourvoir arrêter Yseult, la cool girl en pleine expansion, partie à la conquête du monde. Rencontre.

Écrit par Juliette Gour le

"Pourquoi mes couleurs, mes formes, ma taille seraient un sujet ?"

C'est avec cette phrase choc qu'Yseult a ouvert le défilé l'Oréal Paris le 23 septembre dernier, non pas micro à la main, mais dans un spot diffusé en amont du show, qui sonnait comme une belle leçon de confiance.

Et quand on y pense, Yseult, c'est la combinaison de beaucoup de talent et de messages forts. Fière ? Oui, elle l'est et personne n'osera lui dire que c'est un vilain défaut. Parce que c'est grâce à des femmes comme elle que l'on avance et le monde entier est en train de s'en rendre compte. Alors qu'elles se tirent la bourre avec Aya Nakamura pour savoir qui est l'artiste française la plus streamée à l'internationale, on la voit dans les stories de The Cut à la Fashion Week, sur le plateau de Jimmy Fallon, sur une scène à Rio... Rien ne semble pouvoir l'arrêter.

Les JO ont évidemment été un excellent tremplin - c'est elle qui a clôturé la cérémonie du 10 août - mais cette reconnaissance n'est que le résultat d'années de travail acharné. De star Française, elle passe dans la catégorie internationale et le monde ne devrait pas tarder à nous la jalouser.

Dernier coup d'éclat en date ? Il est lié à son partenariat avec L'Oréal Paris. En plus d'inspirer le public avant le show, elle nous a éboulis pendant, avec une arrivée majestueuse, couture au possible.

On a eu la chance de pouvoir s'entretenir avec elle avant le show, pour parler beauté, passion et confiance en soi.

Une chose est sûre à présent "She's the woman in charge".

Comment s'est construit votre rapport à la beauté lorsque vous étiez enfant ?

La beauté pour moi ça a toujours été la même chose, je n'ai jamais réellement réussi à mettre un mot dessus. Il y a tellement de corps, tellement de carnations différentes... Qu'il est difficile d'avoir une seule définition de la beauté.

Je n'aime pas personnifier la beauté. La beauté, c'est la vie : on respire, on est reconnaissant, on ressent, on peut toucher, créer... C'est ça qui est précieux et on n'y accorde pas assez d'intérêt.

image herstory
Photo by Kristy Sparow/Getty Images for L'Oréal Paris

Qu'est-ce qui vous inspire le beau ?

Je suis chanteuse, mon parcours et mes expériences me permettent de créer des choses. J'ai besoin de la vie pour m'inspirer, sans vie je ne peux pas créer. En tant qu'artiste, j'ai le pouvoir de créer des choses auxquelles les personnes peuvent s'identifier et c'est magique. Par exemple, pendant un concert à Rio avec Pablo Vitar et Sevdaliza, on s'est retrouvées en communion avec 100k personnes et c'était beau.

Comment on fait pour garder les pieds sur terre lorsque l'on devient une icône ?

Ce qui me permet de garder les pieds sur terre, c'est mon entourage. J'ai aussi la chance d'être indépendante, ce qui me permet d'être à la fois sur scène et aux manettes. Le fait d’endosser plein de responsabilités ne me laisse pas vraiment le temps de penser au stress. Je n'ai pas cette peur d'être une égérie l'Oréal Paris ou d'être un rôle modèle. Je suis dans un grand sprint...

Peut-être que quand j'arrêterai - à 80 ans (rires) - je me rendrais compte de tout ce que j’ai fait : Jimmy Fallon, les JO, les collaborations avec les créateurs du monde entier... Tout ça a à peine 30 ans, c'est dingue.

Parlez-nous de ce partenariat avec L'Oréal Paris ? Comment tout a commencé ?

Au départ de ce partenariat avec l'Oréal Paris, je ne me sentais pas réellement légitime. Je n'avais pas autant confiance en moi qu'aujourd'hui, mais ils m'ont rapidement rassuré en me disant que ce choix n'avait pas été fait par hasard. Ils m'ont dit que ma beauté comptait et ma voix aussi. Au fil des années, j'ai fini par croiser mon chemin artistique avec cette collaboration avec l'Oréal Paris et j'ai compris que tout ça avait un sens.

Aujourd'hui, je suis extrêmement reconnaissante de faire partie de cette famille et de travailler avec des femmes exceptionnelles comme Viola Davis ou Cindy Bruna, que j'adore.

À lire aussi