#BodyGlory : Sofia, née sans bras, fait de sa différence une force !

Sofia, née sans bras, nous raconte comment elle a réussi à adapter son handicap à son quotidien pour devenir entièrement autonome.

Écrit par Marie Ordioni le

Girl boss spotted !

"Je le vaux bien", "je suis belle", "je peux le faire", "je me sens bien", "rien ne m'arrête", "je suis douée", "je crois en moi", "j'aime mon corps"...

Voilà les mini déclarations d'amour de vous à vous-même que vous méritez d'entendre pour réveiller la girl boss qui sommeille en vous. Le temps des doutes est révolu, jamais plus la pression des standards n’étouffera votre confiance en vous : pinky swear !

Notre corps a besoin d'amour, de bisous, de câlins tous les jours... et de mots doux ! Il nous aime certainement bien plus que n'importe qui. Qui d'autre ferait tout ce qu'il fait pour nous ? Il n'est pas parfait, mais il est unique et c'est justement ce qui le rend beau. Soyons réalistes, si la perfection était à notre portée, ne perdrait-elle pas toute sa valeur ?

Ladies and gentlemen, nous avons une grande nouvelle. Notre radar à girl boss s’est fortement activé en France et a repéré Sofia. La jeune femme, née sans bras, a appris à vivre avec son handicap. Elle nous donne une véritable leçon de vie en nous racontant comment elle a fait de sa différence une force...


Enjoy,

Les Éclaireuses

1. Sofia, née sans bras

Sofia a 17 ans et elle est née sans ses membres supérieurs. Écrire, téléphoner, manger, conduire... Elle fait absolument tout avec ses pieds ou son cou. Elle n'a jamais souhaité porter des prothèses, car, à ses yeux, "porter des prothèses ce ne serait plus être Sofia".

Elle grandit dans une famille qui ne lui fait pas ressentir sa différence : "Ils m'ont toujours considérée comme les autres, ce qui a fait que j'ai pu me débrouiller toute seule plus vite."

Elle prend conscience de son handicap très jeune, à l'âge de 4 ans, lorsqu'elle comprend qu'elle doit s'asseoir sur des chaises et à des tables spécialisées. Pour autant, ses camarades ne la pointent pas du doigt : "Ils voulaient vraiment faire attention à moi, ils ont toujours voulu m'aider. Je ne me suis jamais sentie rejetée ou mise de côté".

2. Quand le désir d'être autonome prend le dessus

Bien qu'elle ait appris très jeune à vivre avec son handicap, Sofia a un véritable déclic au moment où elle entame les démarches pour passer le permis de conduire : "Tout le monde me disait que c'était impossible". En mettant tout ce dont elle avait besoin grâce à des aménagements spéciaux à sa disposition, elle a finalement atteint son but.

"Je suis constamment dans l'idée de prouver aux autres que je peux", c'est ce qui la pousse à se surpasser sans cesse et à se fixer des objectifs toujours plus haut... Toujours plus fous !

3. Un mot : l'acceptation !

Des regards et des mots, Sofia en a croisé et reçu plus d'un... Et pas forcément dotés d'une bonne intention. "On dirait un manchot", "C’est sale ce que tu fais avec tes pieds"... Autant de mauvaises paroles dont elle a appris à faire abstraction avec les années.

Le moment de sa vie où elle s'est enfin réellement acceptée ? Lorsqu'elle est devenue active sur les réseaux sociaux. Elle raconte : "Les messages que je reçois le plus c'est "Merci, tu me donnes la force". J'ai une communauté très bienveillante, qui me soutient beaucoup."

Sofia veut d'ailleurs transmettre cette positivité : elle a fondé l'association Sois Maître de ton Handicap, dont l'objectif est de venir en aide aux personnes rencontrant des difficultés. Insertion scolaire, professionnelle, confiance en soi... La SMH épaule et accompagne dans n'importe quelle problématique. 

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