Pourquoi elles sont de plus en plus nombreuses à dire NON au diktat de l’épilation ?
Un homme qui a des poils, rien de plus normal, mais une femme poilue, c'est le drame ! C'est la société dans laquelle nous vivons. Cependant, depuis quelque temps, elles sont de plus en plus nombreuses à dire non au diktat de l'épilation et en sont fières !
Écrit par Sarah Sauvant le
Depuis des années, nous nous rasons pour avoir l'air plus raffinées et plus soignées. Et contrairement aux hommes, il est difficile pour nous d'exposer nos poils sans ressentir cette gêne sociale, cette pression, ces remarques et brimades déplacées sur les réseaux sociaux ou dans la rue.
Mais depuis quelque temps, il semblerait que les choses commencent à changer et à évoluer dans le bon sens pour nous. Le tabou de la pilosité féminine est devenu un réel sujet de société. En réalité, il n'existe pas de "retour du poil" ou du "retour au naturel", il s'agit là d'une libération de la parole avec des corps assumés et une prise de position face aux complexes que nous dicte la société.
Elles sont des centaines à abandonner le rasoir et la pince à épiler pour laisser pousser leurs poils et elles l'assument fièrement.
Lumière sur ces femmes disant STOP à la pression sociale qui leur impose d'éliminer leur pilosité pour être reconnues comme des êtres féminins et l'assument avec fierté au quotidien.
Enjoy,
Les Éclaireuses
1. D'où nous vient cette "haine" du poil féminin ?
Si dans certains pays, afficher sa pilosité ne choque pas, en France, malheureusement, la guerre contre le poil est loin d'être terminée. Nous vivons dans une société où les femmes ont pris la l'habitude de chasser, couper ou arracher leurs poils jusqu'aux derniers depuis la nuit des temps !
Mais pourquoi nous sentons-nous obligées de nous épiler ? Nombreuses pointeront du doigt la même origine : la pression sociale. Une remarque de sa mère, de ses grand-mères, de camarades d'école ou juste ce sentiment qu'il faut s'épiler "pour être une femme" sans savoir vraiment pourquoi.
Une société conditionnée autour de l'hygiène qui associe le poil à la saleté. Des films, des affiches publicitaires avec des femmes complètement imberbes qui ont un impact sur les pratiques épilatoires des femmes.
2. Elles disent non au diktat de l'épilation : un retour au naturel de plus en plus courant
Alors que cette pression au sujet de l'épilation n'a jamais autant pesé sur les femmes que sur les hommes, le retour au naturel, le besoin de se réapproprier son corps font que les femmes sont de plus en plus nombreuses à jeter leur rasoir à la poubelle. Douleur, perte de temps et d'argent, leurs raisons sont multiples.
Toutes ces femmes qui luttent pour l'acceptation de la pilosité féminine, ce phénomène finalement naturel, n'ont pas pour but d'imposer de nouvelles normes de beauté, au contraire, elles souhaitent s'en affranchir. S'affranchir de cet impératif qu'elles ressentent comme une inégalité de plus par rapport aux hommes.
Depuis les confinements que nous avons vécus en 2020, cette volonté d'en finir avec le diktat de l'épilation prend de plus en plus d'ampleur. D'après un sondage Ifop, une Française sur six affirme s'épiler beaucoup moins qu'avant le premier confinement, que ce soit au niveau des jambes, des aisselles ou du maillot.
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3. Des femmes qui assument fièrement leurs poils avec le #Jegardemespoils
Aujourd'hui, les femmes se cachent de moins en moins. Sur les réseaux sociaux, la parole se libère, rendant ce sujet de moins en moins tabou.
Après le hashtag #FreeTheArmpitHair lancé en 2019 grâce à Emily Ratajkowski suite à une photo postée d'elle sur Instagram où on la découvre les aisselles non épilées, c'est au tour du hashtag #Jegardemespoils d'être en top tendance sur Twitter !
Cet hashtag est apparu après la vague d'insultes reçue par @melanos__ suite à la publication d'une photo d'elle assumant fièrement son corps avec des poils. "Je milite pour ma liberté d’exister avec mes poils et je me fais harceler continuellement depuis 5 jours, par des milliers de personnes dont certains qui souhaitent ma mort. Oui, je me sens profondément seule dans mon combat, profondément seule", raconte-t-elle.
Il n'en faudra pas plus pour que la twittosphère se réveille et lance cette belle initiative solidaire afin de renverser la norme du glabre féminin.
Parce que oui, entre l’usage de la cire plutôt douloureux, le rasage pas forcement "safe" pour avoir une "peau de bébé" comme certain.e.s aiment le dire, ce n'est pas toujours facile. Et tout ça pour quoi ?