Jeyźa Kaelani, atteinte d’une maladie rare de la peau, inspire les autres !

Jeyźa Kaelani a une maladie rare qui lui fait perdre sa peau environ toutes les deux semaines. Alors que l'univers de la mode est loin d'être reconnu pour son inclusivité, elle s'y fait une place et devient mannequin !

Écrit par Sarah Sauvant le

Basta les diktats de la mode, place à la beauté atypique !

Exit les beautés parfaites à la Cindy Crawford et autres supermodels qui ont fait la gloire des podiums dans les années 90 ! Aujourd'hui, l'industrie de la mode s'ouvre (enfin !) à plus de diversité !

De leurs différences, ces mannequins en font une force et cassent les codes, ils arpentent les podiums et posent pour les plus grands ! Ils sont les porte-flambeaux du "bodypositive", un mouvement qui prône l'acceptation de tous les corps...

Parmi eux, une jeune femme, au doux nom de Jeyźa Gary, qui a longtemps cherché à cacher sa différence avant de l'assumer complètement.

Avec sa peau écailleuse, ses cheveux crépus et son visage très expressif, elle est rapidement devenue un symbole de beauté et une source d'inspiration. Son corps semble craquelé, presque fissuré, ce n’est autre que le reflet d’une maladie héréditaire rare : l'ichtyose lamellaire. 

De cette maladie, elle a puisé sa vocation, celle de mannequin. 

Découvrons le parcours de cette jeune femme aussi belle qu'inspirante qui, avec son grain de peau atypique, serpente les plus grands magazines de mode !

Enjoy,

Les Éclaireuses

1."Je n'ai jamais vu de femmes comme moi être mannequin, alors j'en suis devenue un"

Tout démarre au collège, alors qu'une amie lui laisse un mot touchant dans son album de fin d'année : "Je te souhaite tout le meilleur. PS : tu devrais être modèle." Jeyźa s'est accrochée à cette phrase jusqu'à atteindre son but.

Sa mère a également était d'un grand soutien. À chaque rentrée scolaire, elle l'accompagnait et expliquait sa maladie devant la classe. Briser le silence et le tabou, et expliquer que l'on peut questionner, mais pas fixer.

Avant d'accepter pleinement son image, elle passera par cette période durant laquelle elle se cachera derrière le make-up, se dessine des sourcils jusqu'à peu à peu perdre son identité...

Puis un jour, "Je me suis rendu compte que je n'avais pas besoin de tous ces produits cosmétiques. Alors j'ai décidé d'arrêter", raconte-t-elle. Suite à cela, elle envoie des photos à quelques agences de mannequin, portée par son amie et sa mère.

2. Une personnalité dotée d'un courage, d'une force et d'une ambition incroyables !

Un beau jour, elle reçoit un mail de We Speak Management, une agence qui prône l'inclusivité et qui travaille notamment avec Glamour US, Mac ou Sephora. Elle les rencontre à New York et signe avec eux quelques semaines plus tard.

"Je veux être la meilleure. Je veux être dans Vogue. Je veux être sollicitée par tous ceux qui m'ont rejetée. Il n'y a jamais eu personne que je puisse idolâtrer en grandissant. C'est ma famille qui m'a inculqué que je suis 'assez' et qu'il n'y a rien qui cloche chez moi. C'est ce que je veux être pour d'autres personnes qui ne le voient pas en elles-mêmes."

Jeyźa n'a jamais cessé d'y croire et elle a bien fait : aujourd'hui, elle est une vraie source d'inspiration.

3. Les réseaux sociaux : malsains ou bienveillants ?

Les réseaux sociaux peuvent être très effrayants, oui...

Parfois, les gens sont méchants, juste histoire de faire du mal. C'est ce qui est arrivé à Jeyźa : après avoir publié une photo d'elle sur son compte Instagram, la jeune femme a reçu un certain nombre de commentaires blessants. Quel est l'intérêt ?

Mais avec le temps, elle a appris à ignorer les commentaires malsains et à ne garder uniquement que les messages positifs. 

Preuve qu'Instagram a aussi ses avantages, c'est grâce à son compte qu'elle a trouvé une agence de mannequins avec laquelle elle travaille actuellement. 

4. Elle bouscule les normes de beauté dans l'industrie de la mode et ça fait du bien !

Jeyźa est aujourd'hui une véritable icône qui incarne la beauté positive pour toutes ces personnes difficilement représentées dans les médias.

Aux côtés d'autres mannequins qui, comme elle, "sortent des standards", elle a réussi à bousculer ces normes de beauté en posant notamment pour Vogue Italie et en couverture du magazine Glamour.

Ces apparitions marquent une réelle avancée dans l'univers strict de la mode, un succès dont elle ne peut qu'être très fière : "Je refuse de dire 'c'est fou' parce que je sais que c'est nécessaire."

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5. "J'ai le droit d'être belle". Aujourd'hui, elle utilise les réseaux sociaux pour inspirer les autres 

"J'ai le droit d'être belle. J'ai le droit d'être sexy. J'ai le droit d'inspirer. Je peux être libre ! J'arrive à exister comme je le désire", dit-elle sous un post touchant.

"Je veux que la plateforme dans laquelle je marche soit pleine d'audace, de confiance et d'inspiration." Ses mots, on les ressent sur sa page Instagram.

En quelques années seulement, elle a réalisé une partie de son rêve : poser pour Vogue Italie et surtout, elle a inspiré quelqu'un... Un jour, suite à une photo postée sur son compte Instagram, une femme la contacte, lui disant : "Vos photos me donnent la chair de poule. J'ai une ichtyose lamellaire, mais je n'ai pas le courage de porter un short. Vous me donnez le courage de faire quelque chose que je n'ai jamais fait."

Comme modèle et comme femme, elle incarne ce rôle, celui de montrer à ceux qui comme elle a priori n'entrent pas dans les codes que tout est possible, mais qu'il faut se battre sans relâche pour se faire une place. 

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