Covid-19 : le syndrome du vacciné, ou le grand relâchement après la première dose anti-Covid
De nombreux primo-injectés sont malgré tout contaminés. La raison ? Une baisse de vigilance et un relâchement dans l'application des gestes barrières avant même de recevoir la deuxième dose. Pourtant, seulement 20 % des Français étant totalement vaccinés, des médecins insistent sur la nécessité de ne pas baisser la garde.
Écrit par Elodie Josserand le
La vaccination, désormais ouverte à tous, progresse. Toutefois, certains médecins s'inquiètent de l'émergence d’un nouveau phénomène : l’arrivée de patients positifs au coronavirus alors qu'ils viennent de recevoir une première dose de vaccin.
Une baisse de vigilance en cause
On l'appelle le "syndrome du vacciné". La raison ? Une baisse de vigilance des personnes qui ont reçu une première dose de vaccin, et un relâchement vis-à-vis des gestes barrières "dans les deux premières semaines qui suivent la première injection, période cruciale pour la fabrication d’anticorps", précise la radio France Bleu sur son site internet.
En effet, un temps est nécessaire pour que le corps produise les anticorps. Dans le cas du Covid-19, "il faut compter dix à vingt et un jours pour développer des anticorps", rappelle Courrier International. Passé ce délai, la protection contre les formes graves du virus est de l’ordre de 80 %, avant même de recevoir la seconde injection, il faut toutefois continuer à faire attention pendant ce laps de temps.
Faut-il s'inquiéter ?
Matthieu Revest, épidémiologiste du Centre hospitalier universitaire de Rennes (Ille-et-Vilaine), est sceptique face à ce syndrome du vacciné. "Il est vrai que ce type de comportement existe mais ce n’est pas significatif", confie le médecin au micro d'Ouest France. "Pour l’instant, ce n’est pas vraiment inquiétant. Il ne faut pas voir de l’inquiétude partout".
Où en est la vaccination ?
La vaccination suit tranquillement son cours. Si, à ce jour, 41 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin, 60 % sont nécessaires pour espérer atteindre une immunité collective. L'Académie nationale de médecine préconisait il y a quelques semaines la vaccination obligatoire, afin de contrôler l'épidémie.
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