Il est désormais possible de demander à un bus de s’arrêter entre deux arrêts, après 22 heures
Pour améliorer la sécurité des usagers dans les transports parisiens, cette mesure avait été testée dans quelques villes. Elle sera effective à partir du premier septembre, afin de réduire le temps de trajet pour rentrer chez soi depuis l'arrêt.
Écrit par Alice Legrand le
Ça vous est sûrement arrivé(e) d'avoir peur la nuit. C'est vrai que les rues sont plus vides, l'éclairage est diminué... Et entre nous, les films et séries ont beaucoup contribué à nourrir cette angoisse nocturne.
En tous cas, le gouvernement cherche depuis quelque temps à améliorer la sécurité des usagers des transports. Ile-de-France Mobilités avait notamment créé des bornes d'appel pour signaler toute agression dans les stations du métro parisien. Il y a aussi parfois des agents de médiation qui sont présents en gare.
La nouvelle mesure, qui sera généralisée « progressivement » dès le 1er septembre prochain, a annoncé Valérie Pécresse, concerne cette fois les bus parisiens.
La descente des bus parisiens à la demande
Évidemment, elle concerne le trajet prévu par la ligne (il ne s'agit pas non plus d'un service VTC !), mais peut être vraiment utile dans certaines situations. Pour faire votre demande, il suffit de prévenir le conducteur lors de votre montée dans le bus. Il vous proposera ensuite le meilleur endroit pour descendre en toute sécurité !
Le but ? Réduire le temps de marche et vous rapprocher de votre destination. Car oui, plus le trajet pour rentrer chez soi est long, plus on a de risques de se faire suivre ou encore agressé(e). Ile-de-France Mobilités explique : "Cela permet de lutter contre le sentiment d'insécurité qui peut être ressenti en soirée et la nuit lorsqu'il est peu rassurant de circuler seul(e) dans les rues désertées".
Une solution testée en Seine-et-Marne et en Seine-Saint-Denis depuis 2018
Cette mesure ne sort pas de nulle part. Elle a d'abord été testée dans deux autres départements d'Ile-de-France, la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis. En 2022, 9 lignes de bus de Paris et de la Petite Couronne ont également été impliquées dans le test. Certaines autres villes de France, comme Lyon, Bordeaux, Nantes ou encore Toulon, l'ont déjà mis en place depuis quelque temps.
Aujourd'hui, en 2023, c'est désormais une possibilité qui s'étend à tout Paris, pour notre plus grand bonheur (et notre sécurité !).
Sur les réseaux sociaux, les avis divergent
Certes, la mesure, qui s'applique aux hommes comme aux femmes, peut être très efficace dans certains cas, mais elle ne traite malheureusement pas le problème à sa racine : les agresseurs. Pas assez punis, manque d'éducation des garçons... Les réclamations sont nombreuses.
Sur une publication Instagram, Morgane commente : "Une autre mesure efficace comme par exemple punir les agresseurs ?". Élodie lui répond "Oh oui, imaginons une société où les hommes seraient punis pour leurs actes violents !". Frédérique, quant à elle, exprime sa réticence : "La meilleure des mesures, ça reste tout de même l'éducation".
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