Pourquoi les enfants nés en 2010 se font-ils harceler sur les réseaux sociaux ?
Plusieurs associations de parents d'élèves ont déjà alerté sur la situation. Depuis plusieurs semaines, les adolescents nés en 2010 se font harceler sur les réseaux sociaux, subissant insultes et moqueries.
Écrit par Juliette Gour le
La nouvelle cible des ados malveillants sur Tiktok ? La génération 2010. Depuis la rentrée des classes, ces jeunes adolescents de 11 ans, tout juste arrivés au collège, subissent une véritable campagne de harcèlement. Les premiers hashtags haineux ont été repérés dès novembre 2020. Mais, depuis quelques semaines, le mouvement a pris une toute nouvelle ampleur.
#Anti2010, le hashtag de la haine
Sous ce hashtag, on retrouve sur Twitter et Tiktok de nombreux messages de haine envers ces jeunes adolescents. Mais d'où est partie cette guérilla intergénérationnelle ? Il semblerait que le point de départ soit Fortnite, un jeu de battle royale particulièrement apprécié par les jeunes adolescents. Le point de départ de cette haine viendrait d'un jeune joueur qui n'aurait pas respecté les "codes" lors d'une partie. D'un cas isolé, les autres joueurs en ont fait une généralité et le mouvement était lancé.
L'autre élément déclencheur est une chanson. En août, la jeune chanteuse Pink Lady sortait un titre intitulé Pop It Mania. Dans cette chanson sont repris tous les codes appréciés par les jeunes ados. "On est les queens de 2010", c'est de cette façon que Pink Lady ponctue le titre, une ligne de parole qui a manifestement du mal à passer pour les adolescents plus âgés (même d'une année).
Les parents sont de plus en plus inquiets
Depuis la rentrée, l'inquiétude grimpe chez les parents d'élève. De plus en plus d'enfants semblent avoir peur d'aller au collège. Le harcèlement des 2010 serait même devenu un challenge TikTok.
Une résistance s'est, petit à petit, mise en place sur les réseaux sociaux. Anonymes ou influenceurs se sont positionnés contre le mouvement, espérant au passage calmer un peu les hardeurs des harceleurs. Mais pour certaines associations, cela est loin d'être suffisant. Certaines craignent même une escalade de haine, que ce soit dans la vraie vie ou sur les réseaux sociaux.
Les associations de parents d'élèves ont alerté le ministère de l'Éducation, lui demandant de mettre rapidement en place des mesures pour développer une véritable politique de protection de l'enfance sur les réseaux sociaux.
Les Éclaireuses
