Et si pour être en pleine forme, il suffisait de changer l’ordre des aliments lorsque l’on mange ?
Si depuis des années, on nous fait croire que notre pire ennemi en alimentation, c'est le gras, la réalité est tout autre. La vraie personne à abattre, c'est le sucre et, surtout, notre glycémie qui a bien du mal à être toujours stable...
Écrit par Juliette Gour le
Et si l'ennemi public numéro 1 de notre santé, c'était le sucre ? Attention, ne croyez pas qu'on va vous vanter les effets du nouveau régime hypocalorique à la mode à Los Angeles. Ici, il n'est question que de faits et, surtout, de pics de glycémie. Car impossible de le nier, nous avons, tout au long de la journée, des petites baisses de régime (plus communément appelés coup de barre). Si certains mettent ça sur le compte de la digestion, lorsque l'on se penche un petit peu sur ce qu'il passe dans notre corps, on se rend rapidement compte que c'est surtout lié à la fin d'un pic de glycémie.
Le principe du pic de glycémie est très simple : lorsque l'on mange du sucre raffiné, notre corps prend un boost d'énergie aussi incroyable qu'éphémère. Résultat, dès que le sucre commence à être totalement absorbé par notre corps, l'énergie s'épuise et on se sent complètement vidé. Seule solution, reprendre une dose de sucre pour retrouver un peu d'énergie... Ce n'est ni plus ni moins qu'un cercle vicieux qui nous pousse à consommer, en permanence, des aliments sucrés.
Sauf qu'il y a la face cachée de la médaille : bien souvent, nous n'avons même pas conscience que l'on mange du sucre, parce qu'il y en a dans 80 % des aliments transformés ou issus de l'industrie agroalimentaire. Par conséquent, on retombe dans un schéma un poil vicieux qui nous pousse à grignoter tout le temps pour retrouver un semblant d'énergie.
Pire, ces pics de glycémies réguliers ont de nombreux effets néfastes sur notre corps, comme le vieillissement prématuré de nos cellules, des troubles du sommeil, la création d'un terrain fertile à des maladies comme le diabète ou les troubles cardiovasculaires... La liste est sans fin.
Mais heureusement, il existe des gestes simples qui permettent de limiter ces pics de glycémie, tout en ayant de l'énergie toute la journée. Dans les faits, il suffirait de changer l'ordre des aliments lorsque l'on mange (et évidemment bannir un maximum de produits transformés de notre alimentation).
Enjoy,
Les Éclaireuses
Ne commencez pas votre journée en mangeant du sucre !
Le petit-déjeuner, c'est le premier repas de la journée, celui qui rompt le jeûne de la nuit et qui va donner le rythme. Du point de vue de l'énergie, mais aussi (et surtout) du point de vue de nos envies de sucre. Ainsi, en commençant sa journée avec une (grosse) dose de sucre, on conditionne notre cerveau a, dès le matin, vouloir du sucre parce qu'on lui offre un pic d'insuline. En inversant la vapeur et en privilégiant une collation salée ou à base de sucre naturel (comme les fruits), on débute la journée sur une note positive et on permet au corps de faire le plein d'énergie durable (et non rapide).
Moins vous mangerez sucré le matin, moins vous aurez envie d'un croissant à 11h ou d'une chouquette à 16h. Alors, on dit adieu aux tartines de miel et aux céréales et on dit bonjour aux légumes et aux smoothies bourrés de fruits.
Privilégiez les grignotages salés
Lorsque l'on a un coup de mou dans la journée, on a tendance à se jeter sur les collations sucrées et c'est totalement normal, parce que c'est la meilleure façon de s'offrir un coup de boost (mais qui malheureusement ne peut durer que si on maintient une certaine dose de sucre dans son corps). L'idéal, même si c'est compliqué, c'est de s'accorder des collations salées plutôt que sucrées pour faire le plein d'énergie. Vous pouvez, par exemple, manger des pistaches sans sel ou bien des amandes. Et si jamais la vie sans sucre vous paraît trop fade, privilégiez un fruit (comme une pomme) plutôt qu'une viennoiserie. Le glucose naturel reste toujours le meilleur choix.
Pour les accros au sucre, vous pouvez vous jeter (sans problème) sur du chocolat noir, minimum à 70 % : ça vous apportera un coup de fouet sans exploser les scores de votre glycémie.
Idéalement, commencez chacun de vos repas avec des légumes
Pourquoi il est primordial d'intégrer le plus de légumes possible dans vos repas ? Parce qu'ils permettent de limiter un potentiel pic de glycémie après avoir mangé. Mieux, ils apportent également la dose de fibres et de vitamines nécessaires pour prendre soin de votre santé. Il est donc essentiel de garder à l'esprit que la première chose que l'on avale pendant un repas doit forcément être un légume. Vous pouvez vous jeter sur le pain après... Mais jamais avant d'avaler quoi que ce soit qui permettrait de limiter votre glycémie.
Suivez un ordre bien précis lors de vos repas
S'il est vrai que tout finit par se mélanger dans l'estomac, l'ordre dans lequel vous ingérez les aliments est essentiel. Mais attention, cela ne fonctionne que si vous prenez (réellement) le temps de manger.
Commencez toujours par les légumes. Ensuite les protéines (animales ou végétales), les féculents et, seulement à la fin, le sucre (idéalement non transformé). En suivant précisément ce rythme dans vos repas, vous permettrez à votre corps de créer un environnement propice à la limitation du pic de glycémie. Vous aurez ainsi de l'énergie tout au long de la journée et ne serez plus sujet à la fatigue passagère et aux fringales de fin de journée.
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En France, près de 5,3 % de la population rencontre des problèmes de diabète. Depuis 2010, ce chiffre est en constante augmentation et c'est directement lié à notre alimentation. Nous mangeons de plus en plus sucré parce que les sucres se cachent dans quasiment tout ce que l'on mange (si l'on a une alimentation principalement composée de produits transformés).
Seulement 20 % des produits issus de l'industrie ne sont pas enrichis en sucre et c'est là qu'est tout le problème. Nous habituons nos corps, et ce dès le plus jeune âge, à absorber du sucre de façon régulière. À la fin des années 70, les industriels se sont mis d'accord pour décréter que le gras était l'ennemi public numéro 1, laissant le sucre enrichir librement la quasi-totalité des aliments transformés. C'est à partir de ce moment-là que les régimes sans matière grasse sont devenus à la mode, occultant au passage les aliments contenant du bon gras, indispensables pour notre organisme.
En 2018, Damon Gameau, un acteur australien, a décidé de réaliser et produire "SugarLand", un documentaire qui montre réellement les effets néfastes du sucre sur notre corps. Dans la même veine que "Super Size Me" de Morgan Spurlock, le documentaire se base sur l'expérience de l'acteur qui a fait le choix de complètement modifier son alimentation (très saine) pour ne plus se nourrir que d'aliments transformés contenant du sucre raffiné. La dose moyenne de sucre quotidienne pour un Australien est d'environ 40 cuillères à café de sucre. C'est la dose de sucre moyenne qui se cache dans les aliments transformés les plus consommés en Australie. En quelques semaines seulement, Damon Gameau a complètement transformé son corps et mis en danger sa santé, et ce, sans se nourrir de malbouffe ou de confiseries.
Cette expérience (aussi hollywoodienne soit-elle) est la preuve que le sucre peut avoir des effets négatifs sur notre organisme, surtout s'il est issu de produits transformés. En revoyant son apport glycémique quotidien et en veillant à ne manger que des sucres sains (même si, dans l'absolu, du sucre reste du sucre), il est possible de se protéger de nombreuses maladies liées à la suralimentation (comme le diabète, les maladies cardiovasculaires ou le vieillissement prématuré des cellules).
À l'heure où deux types d'alimentations s'opposent, avec les bobos quinoa d'un côté et ceux qui n'ont pas forcément les moyens (financiers ou de temps) de veiller à leur alimentation, la question de la nourriture saine et du fait maison a de grandes chances de devenir centrale dans les années à venir. D'où la nécessité - urgente - de repenser sa consommation alimentaire pour entretenir son organisme et sa santé.