Il faudrait au moins 3 repas végétariens par semaine dans les cantines scolaires
La question des repas dans les cantines scolaires a toujours été un casse-tête. Pour beaucoup, la cantine c'est souvent synonyme de mauvais souvenirs et de repas pas vraiment ragoûtant. Pour pallier à ça, des chercheuses françaises se sont penchées sur la question des menus proposés. Le but ? Créer des assiettes plus équilibrées et plus durables.
Écrit par Juliette Gour le
Comment faire pour que les assiettes de nos enfants soient plus équilibrées et plus durables ? Des chercheuses françaises se sont penchées sur la question des menus servis dans les cantines afin de pouvoir proposer, dans le futur, des assiettes plus adaptées à nos modes de vie. La question de l'équilibre nutritionnel est aujourd'hui centrale. Il n'y a qu'à voir les dégâts causés par les menus des cantines américaines pour comprendre qu'il est essentiel de garantir aux enfants des assiettes équilibrées et des produits de qualité (Michael Moore en montre un très bel exemple dans son documentaire 'Where to invade next' disponible sur Netflix).
L'autre grand objectif de cette analyse était de trouver un moyen de proposer des menus ‘pauvres en empreinte carbone’. Le dernier rapport du GIEC met en avant la nécessité de changer nos habitudes alimentaires pour sauver la planète et ces habitudes doivent être prises dès le plus jeune âge. Ainsi, après une analyse poussée, les chercheuses sont arrivées à la conclusion suivante : il faudrait au moins 3 repas végétariens par semaine dans les cantines françaises.
Une méthodologie précise pour analyser l'impact carbone des repas des enfants
Pour arriver à cette conclusion, ce sont près de 2316 plats qui ont été analysés par l'équipe de chercheuses. Le but était d'établir, de façon très précise, l'impact de chaque assiette d'un point de vue environnemental. Elles ont également analysé la qualité nutritionnelle de chaque repas à l'aide du score ANM qui se base sur une moyenne de 2000 calories.
Plusieurs indicateurs ont été pris en compte : l'émission de gaz à effet de serre, l'utilisation d'eau, l'utilisation de ressources fossiles et le potentiel d'acidification des sols et de l'eau.
Ainsi, les chercheuses ont établi un barème bien précis qui permet de se rendre compte de l'impact de chaque plat sur l'environnement. C'est grâce à ce barème qu'elles ont mis en lumière la nécessité de servir 3 repas végétariens par semaine dans les cantines. Les deux autres repas pourront être à base de viande blanche ou de poisson.
Pourquoi favoriser les légumes plutôt que de la viande ou du poisson ?
Il est très simple de comprendre pourquoi une alimentation plus riche en légumes sera essentielle dans les années qui viennent. La production d'un kilo de légumes n'excède pas les 5000 litres d'eau (au maximum), alors qu'un kilo de viande rouge peut demander jusqu'à 15000 litres d'eau. Pour la viande, il faut également prendre en compte l'impact du méthane produit par les bovins sur l'environnement. Il est donc évident que d'un point de vue environnemental, l'alimentation végétarienne est plus pertinente, car moins gourmande en eau. Cela permettrait également de maintenir une bonne qualité nutritionnelle des assiettes des enfants.
En revanche, il ne faut pas oublier qu'une alimentation variée est nécessaire pour les petites têtes blondes. C'est pour cette raison que les chercheuses n'ont pas totalement éliminé la viande blanche et le poisson des menues des cantines. En revanche, pour ce qui est de la viande rouge, il faudrait l'éviter autant que possible, car elle a un impact beaucoup trop important sur l'environnement.
Cette large étude suggère une réforme complète des restaurants scolaires et des menus proposés. Il est évident que les produits issus de secteurs courts et de l'agriculture biologique sont également préconisés. Avec ses changements, il serait tout à fait possible d'éduquer toutes les nouvelles générations à une alimentation plus raisonnée. C'est un point qui, aujourd'hui, semble essentiel pour le bien de notre planète.
Les Éclaireuses