Selon une récente étude, 70% des protection hygiéniques contiennent des substances toxiques

Ce n'est pas la première fois que les protections périodiques sont pointées du doigt pour leur non fiabilité. Cette fois-ci, c'est 60 millions de consommateurs qui affirme, après de nombreux tests, que 70% des protections hygiéniques contiennent des substances toxiques.

Écrit par Juliette Gour le

Si la question de la fiabilité des protections périodiques revient aussi souvent sur le tapis, c'est parce que c'est un sujet qui concerne directement la santé de toutes les personnes menstruées. Au cours de sa vie, une personne menstruée utilise en moyenne 10.000 protections hygiéniques. Au-delà de l'impact écologique, il y a également un risque potentiel sur la santé des personnes concernées. 

Le magazine 60 millions de consommateurs a mené une vaste étude pour savoir si oui ou non, les protections hygiéniques étaient sans danger. Ce sont au total 24 protections qui ont été testées : 9 serviettes, 9 tampons et 6 protège-slips. Les résultats sont tout simplement édifiants, car de nombreuses marques présentent des défauts de composition qui pourraient potentiellement impacter la vie quotidienne et la santé des personnes utilisant ces produits de façon régulière.

Quelles sont les substances chimiques qui ont été retrouvées dans les protections périodiques ? 

La toxicité de certaines marques de protections périodiques - comme Marque Repère ou les Tampax Compak - sont dues aux substances toxiques présentes dans les fibres des tampons et des serviettes. Les fabricants, eux, se protègent en assurant que ces substances sont sans danger pour l'organisme, mais l'absence d'études scientifiques sur le sujet ne permet pas de confirmer l'absence de risque. 

60 millions de consommateurs affirment que 70% des échantillons testés présentaient des substances toxiques, potentiellement cancérogènes ou considérées comme des perturbateurs endocriniens. Le problème, c'est que ces produits sont en contact direct ou quasi direct avec les muqueuses vaginales, une zone relativement poreuse et donc plus exposée aux substances chimiques. 

Les marques de MDD ne sont pas les seules concernées par la présence de produits toxiques, les marques Nana, Love&Green ou encore Tampax sont également concernées. 60 millions de consommateurs souligne également que la présence de labels environnementaux n'empêche pas la présence de contaminants.

Quelle est la solution ? 

La solution qui s'offre aujourd'hui aux personnes menstruées est d'opter pour des protections alternatives, comme la cup ou la culotte menstruelle, plus écologiques et moins exposées aux substances toxiques. 

Idéalement, c'est aux industriels de changer leur fonctionnement et d'offrir des produits plus propres aux consommateurs. Cela passe évidemment par le choix des matières premières, mais également par un meilleur étiquetage pour informer les consommateurs sur ce qu'il y a vraiment dans un tampon ou une serviette. 

Dans les bons élèves révélés par l'étude, on retrouve la marque de tampons Les Petites Choses ou les serviettes U Nature. Deux excellentes alternatives pour espérer rester à l'abri des éventuelles perturbations liées aux produits chimiques. 

Retrouvez l'ensemble de l'étude comparative dans le prochain numéro de 60 millions de consommateurs, en kiosques depuis le jeudi 28 septembre.

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