Bridgerton who ? Cette série Netflix a de grandes chances de devenir votre nouvelle obsession

En tant qu'éternelles nostalgiques d'époques révolus, on ne dit jamais "non" à une série portant sur un temps disparu. Avis aux nombreuses amatrices de La Chronique des Bridgerton, ce nouveau programme Netflix devrait vous aider à patienter jusqu'à l'arrivée de sa quatrième saison...

Écrit par Marie Ordioni le

On n’en a jamais assez des séries d’un autre temps. À croire qu’il faut nous faire rêver à l’imparfait pour nous séduire. Entre La Chronique des Bridgerton, phénomène que l’on ne présente plus, et The Buccaneers, plus récente série en vogue, rares sont les moments où l’on parle succès au présent. À vrai dire, on n’a même pas à remonter aussi loin que l’époque des rois. Quelques années en arrière suffisent à nous attirer. Plutôt années 20 avec Peaky Blinders ou Eighties à la Stranger Things ? Le choix est rude…

Alors lorsqu’on nous présente une série portée sur le XIV siècle, Florence et la peste noire sur un fond d’humour dramatique, il ne nous en faut pas plus pour nous faire vibrer. C’est le sujet dont traite Le Décaméron, nouveau programme sorti sur Netflix le 25 juillet dernier. Et si son nom vous dit quelque chose, c’est normal : il s’agit d’une adaptation de l’œuvre éponyme de Boccace, un recueil de cent nouvelles écrites entre 1349 et 1353.

Le Décaméron : une série déjantée riche en références

Bien qu’elle se soit inspirée des grandes lignes pour écrire le scénario de sa série, Kathleen Jordan n’en a gardé que très peu d’éléments. En outre, on y retrouve le lieu - Florence -, l’époque - XIVème siècle -, la maladie - la peste noire -, et quelques personnages. Pour le reste, la créatrice s’est amusée à revisiter un style et une époque à sa sauce. Challenge réussi haut la main : elle conjugue à merveille le passé au présent, codes historiques et langage contemporain, fiction et réalité.

Alors que la peste noire commence sérieusement à se propager, une dizaine de nobles et leurs serviteurs se retirent dans la campagne italienne. Ils se confinent dans une grande et somptueuse villa en attendant la fin de la maladie. Pour passer le temps, ils se mettent, à tour de rôle, à se raconter des histoires, partageant plus de cent légendes au total. Alors que l’alcool coule à flot et que les règles sociales tombent, une lutte des classes prend peu à peu du terrain. Trêve de plaisanterie, tout le monde est avant tout là pour survivre…

Entre fiction, adaptation et réalité

Ce qu’on aime, dans cette version du Décaméron, c’est que ses épisodes sont truffés de rebondissements. Entre l’histoire du recueil, les libertés prises par la créatrice de la série et la réalité, on n'est jamais au bout de nos surprises. À commencer par son contexte : la peste noire a malheureusement bien existé à cette époque, et tué près de la moitié de la population européenne. Dans son œuvre, Boccace décrit d’ailleurs parfaitement les symptômes de celle-ci. Symptômes dont il a pu être témoin : "Au début, apparaissaient certaines tuméfactions, soit à l’aine, soit sous les aisselles, dont certaines atteignaient la taille d’une pomme ordinaire, d’autres ressemblaient à celle d’un œuf. La forme de la contagion commença à se transformer en taches noires ou livides, qui apparaissaient en grand nombre [d’abord] sur les bras et autour des cuisses, puis [s’étendaient ensuite à] toutes les autres parties du corps, […] signe très certain de la mort à venir.", décrit-il.

Cette comédie mélodramatique dresse en fait le tableau, avec un brin d’humour burlesque, des inégalités entre classes sociales durant une pandémie - comme une impression de déjà-vu…-. Concernant les histoires contées, il s’agit de mythes et légendes portant sur des personnages historiques ou fictifs de l’époque. Anecdotes dont on tire à chaque fois une morale, elle, bien réelle... À dévorer dès maintenant sur Netflix !

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