Covid-19 : le couvre-feu à 21 heures est-il tenable ?
Alors qu'hier était le premier jour de réouverture des terrasses, c'était aussi le premier soir de couvre-feu à 21 heures. La mesure n'a pas été respectée et a même donné lieu à des débordements.
Écrit par Elodie Josserand le
Mélangez la réouverture des bars et terrasses avec le décalage du couvre-feu à 21 heures et vous obtenez... un cocktail explosif. Après 7 mois de fermeture, les restaurants ont été pris d'assaut et les rues n'avaient pas été si animées depuis bien longtemps.
Si la pluie s'est invitée au rendez-vous tant attendu sur une partie du territoire, elle n'en a pas moins gâché la fête.
Petit-déjeuner en terrasse ou fermeture des bars selon les habitudes de chacun
Deux ambiances se sont distinguées hier. D'un côté, les matinaux qui sont allés boire un café le matin en terrasse (ou des litres de bière pour bien commencer la journée), d'un autre, les plus tardifs qui ont envahi les terrasses et les rues à l'heure de l'apéro, jusqu'à la fermeture des bars. Il est loin le temps où nous faisions la fermeture des boîtes de nuit...
Fermeture à 21 heures : une mesure viable ?
Mais alors qu'un vent de liberté a soufflé sur l'Hexagone, certains ont semblé avoir oublié les mesures gouvernementales. En effet, si le couvre-feu a été repoussé de deux heures, il reste toujours en vigueur. Pourtant, les rues n'ont pas désempli lorsque le glas a sonné.
À Paris, les forces de l'ordre ont évacué les terrasses des bars à 21 heures. Les images des policiers lourdement armés ont suscité de vives réactions. Sur Twitter, nombreux sont ceux qui se sont indignés, comparant même ces escadrons à la milice allemande.
Des débordements à Rennes
À Rennes, des débordements ont eu lieu après le couvre-feu. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la rue pour prolonger les festivités, allant même jusqu'à faire un feu de joie sur la place publique.
Les forces de l'ordre ont finalement été contraintes de disperser la foule avec des gaz lacrymogènes.
La mesure du couvre-feu suscite toujours débat. Si certains font part de leur frustration et de leur envie de retrouver une liberté entière, d'autres insistent sur le fait que la mesure doit être respectée afin de ne pas voir de quatrième vague ravager le pays.
Depuis hier le couvre-feu est passé à 21 heures. D'ici deux semaines, et si tout se passe bien, il devrait être repoussé à 23 heures.
Les Éclaireuses