Culture du viol : adieu Pépé le putois, banni de nos écrans

Présent sur nos écrans depuis 1945, l'heure est venue pour Pépé le putois (Pépé the pew en anglais) de faire ses adieux à son public. Accusé de normaliser la culture du viol, il ne figurera pas dans "Space Jam 2".

Écrit par Elodie Josserand le

Alors qu'il a bercé de nombreuses enfances, le personnage de dessin animé Pépé le putois semble signer la fin de sa carrière. En effet, le personnage des Looney Tunes a été coupé au montage du prochain "Space Jam 2" au cinéma. La raison ? Il est accusé de perpétuer la culture du viol.

Accusé de normaliser de la culture du viol

Charles M. Blow, journaliste, a publié le 3 mars dernier un édito dans le New York Times commentant le retrait outre-Atlantique de plusieurs livres pour enfants du Dr. Seuss, accusé de perpétuer des stéréotypes raciaux. Il a estimé que de nombreux personnages de dessin animé étaient tout aussi problématiques et méritait d'être réévalués au regard de la société actuelle.

Dans le viseur, le fameux personnage noir et blanc, créé en 1945 par le dessinateur Chuck Jones. Le journaliste l'accuse de contribuer à la normalisation de la culture du viol à chaque apparition où il adopte un comportement insistant envers un personnage féminin, Pénélope la chatte.

Charles M. Blow a appuyé sa théorie sur Twitter en analysant un extrait d'épisode mettant en scène Pépé et Pénélope : "Il attrape et embrasse une fille qu'il ne connaît pas, de manière répétée, sans son consentement et contre sa volonté. Elle se débat fortement pour lui échapper mais il ne la relâche pas. Il verrouille la porte pour l'empêcher de fuir."

Difficile de croire à une coïncidence avec la suppression du petit putois à l'accent français (en VO) dans le prochain Space Jam attendu sur les écrans à la réouverture des salles. Dans une scène tournée par le réalisateur, Malcolm D. Lee il y a déjà plusieurs mois, Pépé prenait une femme de force dans ses bras avant que le joueur vienne lui faire la leçon. Elle a finalement été coupée au montage, sans que la Warner qui produit le film ne donne d’explications.

Enjoy,

Les Éclaireuses

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