En France, comme au Royaume-Uni, les agressions au GHB augmentent de manière alarmante

C'est le retour de ce qu'on appelle la "drogue du violeur". Dans des villes de France et du Royaume-Uni, le nombre d'agressions est de plus en plus important...

Écrit par Noa Gonzo Rombo le

Apparu dans les années 90 et plébiscité pour ses effets euphorisants, le GHB connu sous le nom de "drogue du violeur" fait son retour dans les soirées françaises mais aussi britanniques. Sur les réseaux sociaux, elles sont des milliers de jeunes femmes à témoigner de leurs expériences et à dénoncer l'inaction des autorités face à cette drogue très souvent utilisée dans les cas d'agressions sexuelles.

Le GHB, c'est quoi ?

Scientifiquement appelé acide gamma-hydroxybutyrique, le GHB est une drogue de synthèse. Normalement utilisé en médecine pour ses propriétés sédatives et amnésiantes, il est dès les années 1990 détourné de son usage médical et fait son apparition dans les soirées. 

Comment la drogue est-elle administrée ?

On peut trouver du GHB sous différentes formes, la plupart du temps c'est un liquide incolore et inodore, mais il est aussi possible de trouver du GHB sous forme de gélule ou de poudre blanche. Généralement, c'est une drogue qui est administrée via le verre de la personne agressée dans un instant d'inattention. Étant donné qu'elle ne change ni la couleur ni le goût de la boisson, il est très difficile de savoir qu'on a été agressée avant de commencer à ressentir les effets.
Les récents témoignages de jeunes femmes, particulièrement en Angleterre où le phénomène inquiète de plus en plus les autorités, parlent de seringues. Ainsi, il est possible de penser que les agresseurs privilégient de plus en plus une administration de GHB liquide via une piqûre.

En France, dans les soirées étudiantes, même constat. L’Association Générale des Étudiants montpelliérains (Agem) a d'ailleurs publié début octobre un message sur sa page Facebook pour alerter sur le phénomène. « Depuis la rentrée 2021 et la reprise des soirées, de nombreux étudiants témoignent être victimes de drogues de type GHB entre autres, dans différents bars et boîtes de Montpellier ». En tout ce sont près d'une cinquantaine de témoignages qui ont été reçus.

Quelles sont les solutions actuellement mises en place ?

Le problème de ces agressions, c'est que bien qu'elles soient réelles, il est encore difficile pour les victimes de démontrer qu'elles ont été droguées. En effet, le GHB disparaît de l'organisme au bout de 12h. Si on ajoute à cela la mauvaise prise en charge des policiers dénoncée par les victimes, il est clair que le phénomène n'est pas près de s'essouffler.

En Angleterre, des collectifs de féministe et d'étudiantes ont appelé à un boycott des clubs ou les agressions au GHB étaient importantes. Le but ? Pousser les propriétaires à initier des fouilles au corps à l'entrée et à bannir indéfiniment les agresseurs reconnus coupables.

En Belgique, un compte Instagram a vu le jour, pour dénoncer publiquement le silence et l'inaction des bars mais aussi pour libérer la parole des victimes.

En France, même si la justice a ouvert une première enquête à Tours, d'autres initiatives voient déjà le jour : les cup condoms ou capotes de verre sont de plus en plus utilisés en soirées pour éviter toute probabilité d'administration du GHB par ce moyen.

Des soirées 100% filles voient aussi le jour, le concept est très simple puisque seules les femmes y sont autorisées ! Si c'est une solution radicale pour certains, pour d'autres c'est l'assurance de passer une bonne soirée sans être inquiétée.

Enjoy,

Les Éclaireuses

À lire aussi