Saga de l’été, épisode 1 : Mes copines m’ont offert mon crush du collège pour mon anniversaire

Tout l'été, nous vous avons proposé, chaque semaine, une histoire inédite dans notre newsletter. Ces histoires, un poil cocasses, un poil spicy, étaient idéales pour nous accompagner sur notre transat pendant nos cessions bronzette. Mais maintenant que l'été est fini, on a décidé de vous les servir sur un plateau pour toutes celles et ceux qui auraient raté l'info. Petit rattrapage de ce que vous avez raté cet été !

Écrit par Juliette Gour le

Il y a des anniversaires dont on se souvient toute notre vie et d’autres qui tombent dans l’oubli. Si je me rappelle parfaitement de mes 5 ans parce que c’est à cet anniversaire que j’ai eu cuisine en plastique, je me rappellerai - je pense - jusqu’à ma mort de mes 25 ans. Tout simplement parce que mes copines ont fait preuve d’une originalité extraordinaire pour trouver mon cadeau d’anniversaire mémorable.

Dans ma bande de copines, je n’ai jamais été de celles qui s’aventurent à draguer les autres. Depuis le collège (et mes premiers émois), je suis dans l’équipe de celles qui préfèrent rêver en secret du beau garçon qu’elles ont croisé au détour d’une table au réfectoire. Mes années collèges avaient été marquées par un garçon. Julien. Il était plus âgé que moi, populaire, avait une mèche qui lui mangeait la moitié du visage et avait ce petit "on-ne -sait-quoi" ténébreux qui fait craquer toutes les filles de 14 ans. Ce garçon, je le connaissais depuis des années, je l’avais même rétamé à Takken (un jeu vidéo) lorsqu’on était petits. Mais la différence d’âge étant plutôt importante (les années paraissent des décennies lorsque l’on n’a pas encore 20 ans), on avait fini par se perdre de vue. Pourtant, ce Julien, je ne l’avais jamais réellement oublié…

J’en parlais même de temps à autre à mes copines, surtout lorsqu’on passait nos soirées à boire du vin blanc et à se rappeler à quel point on était nulles quand on était gamines. Plus de dix ans après nos années collèges, on restait toujours les mêmes : les filles étaient maquées avec leurs amours de toujours et moi, j’étais là, éternelle célibataire, à enchaîner les histoires sans lendemain. Si la situation peut paraître un poil triste, elle me convenait parfaitement, je n’avais pas réellement la tête à entrer dans le moule de la petite vie de couple à 25 ans à peine.

Mes étés étaient destinés à m’amuser et mon anniversaire - à la fin du printemps - donnait généralement l’impulsion de ma saison estivale. Pour mes 25 ans, j’avais d’ailleurs prévu les choses en grand. Pour la première fois, j’allais réunir toutes mes bandes de copines. En bon papillon social, j’étais du genre à me faire des amis un peu partout. Si les années précédentes j’avais opté pour plusieurs petites soirées, mes 25 ans seraient célébrés en grande pompe, dans la maison de mes parents, avec toutes les personnes qui me tiennent à cœur.
À quelques jours du D-Day, nous étions en train de faire une réunion de crise pour l’organisation de ce fameux anniversaire avec mes copines lorsque j’ai reçu une notification sur mon téléphone. Julien, mon crush du collège, le garçon de mes premiers émois, venait de s’abonner à mon compte Instagram. On s’était perdu de vue depuis des années mais parfois, le hasard fait bien les choses. Amusée par la situation, j’ai évidemment partagé l’information avec mes copines. Je l’ai follow back, on a rigolé et l’histoire s’est arrêtée là… Enfin, c’est ce que je pensais à ce moment-là. Je pensais juste que c’était un coup du destin, une petite blague de l’univers et que ce follower supplémentaire sur mon compte Instagram n’allait pas bouleverser ma semaine d’anniversaire.

Le jour J, j’étais en folie. Ravie d’avoir tous mes proches avec moi, j’étais intenable. Un poil pompette, j’avais l’impression que tout le monde passait une bonne soirée sans me douter de ce qu’il se tramait. Je m’amusais tellement que je n’avais même pas remarqué que mon téléphone s’était volatilisé… Je ne me doutais de rien. Alors que je me prenais pour Beyonce sur la piste de danse, je me suis fait kidnapper par mes propres copines qui m’ont traîné jusqu’à ma chambre. Tout en me recoiffant et me remaquillant, elles m’expliquent que mon cadeau d’anniversaire arrive. C’est à ce moment-là que, dans la confusion totale, on m’a tendu mon téléphone : quelqu’un était en train de m’appeler. Je réponds, plutôt méfiante et une voix masculine me répond : « Hello, c’est Julien, je suis devant le portail, tu m’ouvres ». Je comprends rapidement que le Julien au bout du fil, c’est le Julien du collège, ce Julien à la mèche qui faisait fondre toutes les filles. Sans un mot, je m’exécute, j’ouvre le portail de la maison et vois débarquer dans le jardin de mes parents Julien, accompagné de quelques copains.

Après quelques instants - gênants - de flottement, la fête a repris de plus belle et ce jusqu’au bout de la nuit. Juste avant de partir, mes copines m’ont glissé un « Amuse-toi bien » avec un clin d’œil qui ne laissait aucune place au doute. Tout le monde est parti, mais Julien est resté, jusqu’au petit matin. Ce soir-là, une boucle a été bouclée, avec une phrase qui est, depuis, restée dans les annales. Après un énième round, le garçon - manifestement poète à ses heures perdues - a lancé dans un silence de mort "Il y a 15 ans tu m’as battu à Tekken, mais hier soir, c’est moi qui t’ai Ken". Le garçon ne s’était donc jamais remis de cette défaite. Pour le romantisme on repassera. Mais cela nous aura valu un fou rire mémorable qui a permis de finir en beauté cet anniversaire aussi improbable qu’extraordinaire.

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