Le tutu, la nouvelle pierre angulaire du style en 2025

On l'a toutes envié, ce tutu que Carrie (Bradshaw) porte dans le générique de Sex and the City, sans jamais réellement oser le porter. Mais la mode est formelle, en 2025, le tutu n'est plus réservé aux parquets des opéras, il se porte volontiers dans la rue, en version twistée, néo-grunge si possible.

C'est peut-être l'une des pièces que l'on a le plus vu ces derniers temps. Tapis rouge et catwalk se sont mis au diapason pour offrir de multiples versions du tutu ballerine.

Pour Addison Rae par exemple, il faisait office de traîne aux Emmys, dans un esprit presque tournure.

Chez Simone Rocha, on le préfère plateau - ça allonge les jambes. JW Anderson lui, mise sur une version rigide, plus moderne, évoquant les ballets de Merce Cunningham.

Vaste programme donc, pour une année fashion tout en légèreté qui veut nous transformer en ballerine du quotidien.

Inventé en 1832, le tutu est indissociable de l'image de la ballerine, légère et gracieuse. Objet d'admiration, elle a aussi été une figure fantasmée par les hommes de la belle époque. Se faire une danseuse, c'était plus élégant que de courir les cocottes. Plus souples, plus innocentes, plus légères, les hommes en étaient fous.

Degas, en bon voyeur, les figera sur la toile et on sent dans le regard du peintre toute l'envie qu'il y a pour ce groupe de femmes, menées à la baguette par un maître de ballet (symbole divin de la soumission).

Le tutu a traversé sur les scènes du monde entier, avant de passer à la rue, porté par les figures du punk et magnifié par Madonna.

Vivienne Westwood en fera une pièce signature et ce qui, à la base, ne devait être qu'un jupon, deviendra une pièce à part entière. Parce que, finalement, il n'y a rien de plus punk que de porter un dessous dessus.

Évidemment, on ne porte pas le tutu de façon littérale en 2025 (ni jamais). Personne - à part les petits rats - se permettrait de sortir en Gisèle dans les rues de Paris. On préférera donc porter le tutu avec des pièces décalées : gros ceinturon, escarpins acidulés, sweat à capuche.

La pièce que l'on convoite ? C'est évidemment l'interprétation du tutu signée Vaquera et divinement portée par La Rosalía. S'il laisse entrevoir la naissance des fesses, on l'aime pour son esprit nuageux, qui nous donne envie de danser (sur un bar) toute la nuit.

La version tutu/parka de chez Simon Rocha est aussi très sympathique, mais on émet quelques doutes pour le combo chaussettes montantes et ballerines croisées.

Si vous ne vous sentez pas d'humeur à l'expérimentation, la version Carrie Bradshaw est toujours une bonne alternative : un débardeur, des escarpins et un tutu court. Le tour est joué.

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