Reverse aging : Et si on avait trouvé le secret de la jeunesse éternelle ?
Inverse les effets du vieillissement cutané. C'est le défi que se sont donnés les plus grands laboratoires cosmétiques du monde. Un challenge de taille, certes, mais pas irréalisable...
Écrit par Marie Ordioni le
La jeunesse éternelle est une utopie. Un mirage. Un monde rêvé dans lequel on s’imagine jeune, fraîche et jolie pour la vie. Cette jeunesse éternelle, les marques de cosmétiques nous incitent à s’y accrocher. Et bien qu’elles ne soient en mesure de nous la promettre, elles savent tout de même largement nous en rapprocher. Leurs produits anti-âge sont en effet pensés et créés pour nous retarder, le plus possible, les premiers signes du temps.
Et si cette utopie devenait réalité ? C’est le challenge que se sont donnés les laboratoires des grandes enseignes de ce marché. Bien plus qu’une simple chimère, le"Reverse Aging", ou l’inversement du processus de vieillissement des tissus, pourrait bel et bien être notre monde de demain. C’est en tout cas ce que les avancées réalisées ces dernières années nous laissent espérer…
Reverse Aging : course contre la montre pour les laboratoires cosmétiques
Non, il ne s’agit pas d’un poisson d’avril en retard, ou d’une blague de mauvais goût. Au moment où l’on vous parle et depuis quelques années maintenant, les plus grands laboratoires cosmétiques de ce monde font la course. À la clé de cette compétition ? L’élixir de jeunesse cutanée. La maison Dior lui consacre d’ores et déjà un programme de recherche, nommé "Reverse Aging". Elle a également mis en place un Board scientifique réunissant les experts mondiaux du vieillissement et de la Recherche Dior Science. Son objectif étant, comme de nombreux leaders du domaine, de trouver l’antidote miracle pour, non pas ralentir - ce qu’ils gèrent déjà d’une main de maître -, mais inverser les effets du temps.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les experts en charge de ce lourd projet sont optimistes : "Nous avons les outils et les ressources pour inverser les dommages liés à l’age et pour prévenir le déclin fonctionnel de nos tissus, organes et santé globale avant qu’il ne se produise.", affirme Pr. Daisy Robinton, spécialiste du vieillissement hormonal et membre du board scientifique de Dior Science, dans une interview pour Forbes. Un discours emboité par celui de Virginie Couturaud, l’une des porte-parole de la cellule : "Les découvertes et résultats de la recherche sur la longévité sont parmi les plus prometteurs de la science aujourd’hui. Des nouveaux laboratoires ou sociétés voient le jour après Calico de Google, Altos Lab sponsorisé par Jeff Bezos, ou Retrobiosciences par exemple aux Etats-Unis, qui regroupent des chercheurs pour travailler sur cette longévité. L’épopée du Reverse Aging est arrivée à un niveau d’évolution qui permet d’envisager des traductions concrètes. Il devient possible d’agir sur les marqueurs cellulaires du vieillissement, en tirant parti des dernières technologique dont l’Intelligence Artificielle et le machine Learning."
Zombie buster !
Parmi les sujets à l’ordre du jour des chercheurs, on trouve les "cellule zombie". Il s’agit en fait de morte-vivantes. Des cellules sénescentes qui ne sont plus actives mais ne meurent pas vraiment, et ne sont donc pas éliminées par notre système immunitaire. Elles viennent alors hanter notre barrière cutanée. Un phénomène auquel Chanel dédie une profonde étude depuis plus de dix ans maintenant. "La maison a mis en place un programme de recherche ambitieux en collaboration avec deux leaders mondiaux de la sénescence, le Pr Johannes Grillari et le Pr Florian Gruber de l'université de médecine de Vienne. Il est dédié à approfondir la compréhension du processus de la sénescense, à appréhender les impacts des facteurs environnementaux, à étudier les différentes étapes de la sénescence et à identifier de nouveaux marqueurs.", explique Youcef Ben Khalifa, directeur Recherche beauté et performance Chanel, dans un entretien livré à Marie Claire. En ce sens, elle a d’ailleurs développé - épaulées par des partenariats - un modèle de peau mettant en évidence les trois étapes cruciales de la sénescence : prévention, propagation, installation.
Pas de perte de temps
Si les avancées du Reverse Aging sont très prometteuses, elles sont encore loin d’être commercialisées pour le moment. Il va donc devoir être encore un petit peu patientes avant de pouvoir en profiter. En attendant, on n’attend évidemment pas les bras croisés : on fait tout ce qui est en notre pouvoir pour prendre soin de notre peau, et ralentir l'apparition des rides et ridules. "La sénescence démarre à 20 ans, il faut donc changer ses habitudes le plus tôt possible car le premier basculement de l’horloge biologique s’opère à 35 ans. S’il n’est pas possible de rajeunir, il est facile de limiter les dégâts.", insiste Xavier Ormancey, directeur de la R&D du groupe Pierre Fabre, auprès du magazine Harper’s Bazaar.
Hormis la super routine skincare à laquelle on livre rigoureusement notre barrière cutanée tous les matins et soirs, nos habitudes alimentaires doivent elles aussi faire preuve de sérieux. "Ne mangez jamais un fruit qui a une tache noire, ce sont des mycobactéries toxiques pour les intestins qui peuvent créer un terrain inflammatoire.", conseille Valérie Leduc, médecin anti-âge à la Maison Epigenetic, toujours au média. Enfin, elle préconise le jeûne intermittent : "12 heures sur lesquelles répartir les trois repas et 12 heures sans manger." Le temps est entre nos mains !